Après la chute de Yahya Jammeh le 21 janvier 2017, les victimes de son régime ne sont prêtes à enterrer la hache de guerre. En ce sens, elles vont faire face à la presse, ce mercredi 24 octobre 2018, au restaurant Good Rade à Dakar, dans le cadre de la campagne #JAMMEH2JUSTICE.
Selon le collectif des victimes, en 2005, Jammeh avait perpétré un massacre de plus de 50 migrants, parmi lesquels se trouvaient principalement des Ghanéens, mais aussi deux Sénégalais, des Nigérians, des Togolais, des Ivoiriens et un Gambien. Les victimes appellent ainsi le Ghana à ouvrir une enquête sur la base de ce qui a été fourni comme élément.
Dans le communiqué reçu à Emedia.sn, il est indiqué que le gouvernement gambien s’est engagé à collaborer. La conférence de presse prévue ce mercredi se fera en présence de l’Ong Human Rights Watch, du Ghanéen Martin Kyere qui est l’unique survivant connu du massacre de 2005 et d’autres membres des familles des victimes.
Selon un rapport des ONG Human Rights Watch et TRIAL International, les migrants ont été tués par les « Junglers », une sorte d’escadron de la mort alors à la disposition de l’ex-Président Jammeh. A en croire les deux organisations, « les victimes ont été abattues et enterrées en Casamance au Sénégal, à la frontière avec Kanilaï », le fief de l’ancien Président. D’autres victimes, dont deux membres de la famille Jammeh ainsi que cinq officiers accusés d’avoir fomenté une tentative de coup d’Etat auraient également été enterré dans cet endroit.
Emedia.sn