Il y a juste jusque quelques semaines, car c’était le 19 avril 2022, à 14 heures 27mn, un certain mardi, le Professeur titulaire des universités, M. Mary Teuw Niane, publiait sur son compte Facebook le texte très critique intitulé « Gloire aux fautes de français ». C’était un texte formidablement bien apprécié des Sénégalais.
Dans ce texte, le très honorable Professeur, mathématicien, grand amoureux de la langue de Molière et poète très prolifique, du reste sur Facebook, donnait un coup de pelle brutal sur le tas d’immondices qui caractérisent d’une manière inquiétante, la baisse de niveau en français ce, à l’écrit comme à l’oral, aux écoles comme dans l’administration et sans en épargner le gouvernement.
Ces écrits du Professeur Mary Teuw Niane avaient fini de faire le tour le monde et du Sénégal en particulier. La publication avait près de 500 partages, (571 au juste), plus de 3 700 mentions « j’aime » et un peu moins de 1000 commentaires (911 plus précisément).
À notre grand surprise, il se révèle que même le Professeur mathématicien et poète, critique à l’endroit du faible niveau des Sénégalais ces dernières années n’est pas un cas exceptionnel dans la règle générale, car n’épargnant personne (du primaire à l’université) jusqu’à la salle qui abrite le Conseil des ministres.
Dans sa dernière publication (voir photo), la plus illustre (comme s’est le cas d’ailleurs dans beaucoup d’autres publications du Professeur), on se rend compte que les fautes ne sont pas une exception chez Mary Teuw Niane aussi. Dans ce très court texte, le Professeur aussi tombe dans le piège de la complexité de cette langue étrangère venue chez nous avec ses règles et ces étrangetés.
« Lorsque au nom de la liberté, on veut « librement » imposer un comportement et une opinion unidimensionnelles, unidirectionnelles et univoques à tout le monde, cela, quelque soit le sens dans lequel on le prend, son nom est évidemment totalitarisme ! ». Cette seule phrase du Professeur compte plusieurs « désaccords ». Ici le Professeur, soit par inattention (la version la plus plausible) ou par ignorance, alors il est du « grand groupe ou il nous a tous mis », ou a oublié que le masculin l’emporte sur le féminin dans ce cas de figure. La grammaire est passée par là !
Ainsi, le Professeur titulaire devait écrire :
« Lorsque au nom de la liberté, on veut « librement » imposer un comportement et une opinion (masculin et féminin) unidimensionnels (au lieu de unidimensionnelles, unidirectionnels (au lieu de unidirectionnelles) et univoques à tout le monde, cela, quel que soit (au lieu de quelque soit) le sens dans lequel on le prend, son nom est évidemment totalitarisme !