Depuis le 8 novembre, le Maroc possède son premier satellite d’observation en orbite, le Mohammed-VI A, qui sera rejoint dans l’espace par un deuxième en 2018. Cette avancée technologie n’est apparemment pas pour rassurer ses voisins.
Capacité de photographier la terre
Avec ce satellite, le Maroc devient le premier pays du continent africain à se doter d’une capacité de renseignements aussi sophistiquée. En plus, ce satellite construit par le consortium Thales Alenia Space et Airbus sera rejoint dans l’espace par un deuxième engin similaire en 2018. Ils offriront ainsi au Maroc la possibilité de photographier la Terre où bon lui semble, 24 heures sur 24. Une nouvelle capacité de renseignements qui inquiète notamment l’Espagne et l’Algérie.
Les objectifs du satellite
Officiellement, les applications de ce satellite seront duales : civiles et militaires. Avec le satellite de l’an prochain, nous avons affaire à un duo de satellites possédant une résolution de 50 cm et offrant au Maroc des capacités de renseignements importantes. Cette acquisition résulte d’un contrat signé avec la France. Et ce contrat a des allures de « contrat d’armement » classique.
Ainsi le Maroc devient le premier pays africain avec de telles capacités.
Inquiétude chez les voisins
Les voisins du Maroc notamment l’Algérie, l’Espagne et la Mauritanie ont de quoi s’en faire, vu les contentieux qui existent entre eux. L’inquiétude par exemple de l’Espagne s’explique car, son avantage technologique se rétrécit.
De plus, un autre facteur inquiétant est la communication faite autour de cette acquisition. Elle accroit les soupçons sur l’objectif militaire de ce satellite. En effet, généralement, un pays qui accède à l’espace communique beaucoup plus pour le faire savoir. En effet, toutes les étapes de ce qu’on appelle la conquête spatiale sont médiatisées pour susciter l’intérêt de l’opinion publique intérieure et de l’étranger. Or, dans le cas marocain, il y a eu beaucoup de discrétion, trop de discrétion même.