Jean-Marie Le Pen et Mme Marine Le Pen et, par ailleurs, de l’omission de biens mobiliers par M. Jean-Marie Le Pen », pointe-t-elle dans un communiqué publié lundi.
Les Le Pen auraient minoré d’environ 60 % la propriété de Montretout à Saint-Cloud ainsi qu’une résidence à Rueil-Malmaison. Une sous-évaluation qui se chiffre à plusieurs centaines de milliers d’euros. Par ailleurs, Jean-Marie Le Pen aurait tout simplement omis de déclarer certains de ses biens immobiliers. Ces faits sont susceptibles de constituer des infractions pénales Pour la patronne du parti d’extrême droite, cette affaire est éminemment politique. Marine Le Pen a intenté un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat. Elle estime que la Haute Autorité aurait surévalué son patrimoine et y voit « une volonté de nuire désormais systématique et outrancière »Dix ans d’inéligibilité
Un discours repris en boucle par ses soutiens, à l’image de Sébastien Chenu, élu du Rassemblement Bleu Marine. «Mon premier sentiment, c’est un sentiment d’écœurement, lâche-t-il. Lorsqu’une fausse affaire s’arrête, une autre commence. Le pouvoir est dans une logique de harcèlement, de poursuite du Front national et de ses dirigeants. Celle-ci devient ridicule. »Pour le député socialiste Alexis Bachelay en revanche, l’argument du harcèlement ne tient pas.
« Essayer de se victimiser de manière systématique ne trompe pas grand monde, parce que beaucoup d’hommes et de femmes politiques ont déjà été épinglés par la Haute Autorité et (Marine Le Pen) fera difficilement croire aux Français qu’elle est victime d’une justice politique », estime-t-il.
Si l’infraction est établie par le parquet financier, Jean-Marie et Marine Le Pen risquent jusqu’à 45 000 euros d’amende, trois ans de prison et dix ans d’inéligibilité, comme le prévoit la loi pour la transparence de la vie publique adoptée après l’affaire Cahuzac.Outre les deux dossiers de Marine Le Pen et de son père, la Haute Autorité pour la transparence a déjà transmis 13 cas à la justice concernant des personnalités de droite et de gauche. Un seul a fait l’objet d’un jugement en première instance, celui de l’ancienne ministre du gouvernement Ayrault, Yamina Benguigui.