Mariages précoces : Le Sénégal enregistre le taux le plus élevé (Ong)

L’Organisation non gouvernementale (Ong) Save the Children et ses partenaires sont plus que jamais mobilisés pour mettre fin à l’excision et aux mariages précoces au Sénégal. Dans un communiqué parvenu à Seneweb, elle note que la pratique de l’excision reste encore élevée dans le pays, même si le vote de la loi l’interdisant date de 1999.

Selon elle, la résistance de ces pratiques néfastes, notamment dans les départements de Bignona, Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Kanel, s’explique par les contraintes socioculturelles et le poids de la tradition, d’après une étude menée par le Groupe d’étude de recherche et d’appui au développement (Gerad).

Concernant les mariages précoces, l’Ong soutient que le Sénégal, malgré ses efforts, fait partie des pays qui ont le taux le plus élevé de mariages d’enfants, avec une fille sur trois qui est mariée avant l’âge de 18 ans.

Dans le document, Save the Children note qu’elle supporte considérablement la mise en place d’un système intégré de protection de l’enfant pour prévenir et répondre à toute forme de pratiques néfastes contre les enfants, telles que : les Mutilations génitales féminines (Mgf) et les mariages précoces.

Pour lutter contre ces pratiques, l’Ong et ses partenaires mettent l’accent sur le renforcement de capacités au Sénégal, en Guinée et en Gambie, ainsi que dans les zones transfrontalières. Sur ce, le texte note qu’au niveau des écoles de ces localités, 4 500 enfants dont 1 500 au Sénégal, ont été sensibilisés pour améliorer leurs compétences en matière de protection, concernant la violence sexuelle, les Mgf et le mariage précoce.

Ils interviennent principalement dans les marchés hebdomadaires des deux zones frontalières du Sénégal sur les effets des Mgf, dans l’objectif d’aider les populations à améliorer leur capacité à protéger et à promouvoir les droits des enfants et des femmes. Et le plaidoyer a touché 300 chefs religieux, 900 jeunes, 500 femmes en âge de procréer, 450 communicateurs traditionnels, 150 exciseuses et assistantes, 150 accoucheuses traditionnelles, 300 dirigeants communautaires et des diffusions de 60 programmes radio axés sur les questions de protection des enfants, à travers les stations de radios communautaires.

Selon le Directeur pays de Save the Children au Sénégal, Dr Mathurin Bonzi, il faut du temps pour changer les mentalités et les comportements. Il exhorte ainsi les gouvernements et les donateurs à investir dans l’éducation des filles et dans leurs chances de réussite dans la vie. Ce, afin de mettre un terme à toute discrimination fondée sur le genre.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici