Aujourd’hui, la question que tout le monde se pose est la suivante : qui a tiré ? Pas exactement tout le monde, parce que naturellement, il y en a qui savent. Seulement, la peur des représailles oblige certains à se terrer à jamais. Toutefois, la police ne reste pas les bras croisés. Son enquête donne déjà une piste »sensible » nous dit-on. Autrement dit, le tireur embusqué sera démasqué s’il ne l’est pas déjà. Hier, dans la soirée, était activement recherché cet homme qui s’est largement épanché sur les coups de feu, jusqu’à indiquer un membre de la police parallèle de Touba.
Pendant que le Khalife Général appelait au retour de la paix via la sonorisation de la grande mosquée, la police s’est empressée de dégager sa responsabilité, invoquant l’argument selon lequel les calibres qui ont fait mouche n’étaient pas de 9 millimètres (comme utilisé par la Police) mais plutôt de 6.
Ceci pose encore une fois la lancinante question de la vente d’armes à feu au marché Ocass de Touba. La cité religieuse est en effet à bien des égards, le plus haut lieu de négoce du Baol en l’espèce. D’ailleurs en mai 2014, un contingent du GIGN avait effectué une incursion musclée dans le marché afin de dénicher les fabricants clandestins et démantelé le réseau de trafiquants. Des armuriers avaient été arrêtés et une pléthore de pistolets artisanaux et modernes saisie.