Le Collectif des marchands d’objets d’art du marché Kermel de Dakar est très remonté contre le maire Khalifa Sall et son équipe municipale. Face à la presse, ce mardi 7 février 2017, dans l’enceinte dudit marché, brassards rouges attachés autour du coup ou aux poignets des mains, ces marchands ont dénoncé, avec la dernière énergie, «les injustices» de la Ville de Dakar dans le cadre de la répartition des cantines du centre commercial réalisé sur le site du marché.
Selon Pape Mor Sylla, membres dudit collectif et porte-parole du jour, Khalifa Sall n’a pas respecté ses engagements. Parce qu’il a réalisé ce grand centre commercial de 3 étages, pour les recaser. Il comporte plus de 300 cantines. Mais, la majeure partie de ces cantines n’est pas du goût de ces marchands car ils sont «très étroits» (1m2 de superficie). Alors qu’au départ, le maire leur avait promis de construire 300 cantines de 4 mètres carrés chacun au rez-de-chaussée.
Mais, ce que ces marchands ont déploré le plus, c’est qu’à la place des cantines qui devaient être construits au rez-de-chaussée, la mairie a préféré réaliser une Banque et un grand bar, afin de gagner plus d’argent. Un fait que les marchands qualifient d’«injustice» car cela n’était pas l’objectif du projet.
Aussi, la Ville de Dakar a réalisé ce projet sans les impliquer. Et, elle ne connait réellement les marchands qui doivent y être recasés. A en croire Pape Mor Sylla, ce centre commercial ne correspond pas à leur activité.
Face à l’ensemble de ces «injustices», Pape Mor Sylla et ses camarades ont décidé de ne pas rejoindre ces cantines d’un mètre carré que la Ville de Dakar leur a proposées. «Nous voulons des cantines de 4m2. Au cas contraire, nous n’en voulons pas. Il faut qu’elle mette des cantines à la place de cette banque et du bar, pour que tout chacun ait une grande cantine au rez-de-chaussée», a-t-il martelé.
Ces marchands, après avoir contacté plusieurs autorités en vain, demandent au chef de l’Etat, Macky Sall, de prendre le dossier en main. «Nous disons non à Khalifa Sall», a-t-il conclu.
