Le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb, campe sur sa position. La marche des jeunes du C25, prévue cet après-midi, est toujours interdite. Il a expliqué pourquoi il a pris une telle décision.
«Comme d’habitude, cette déclaration a fait l’objet d’une instruction. Et je rappelle que la liberté de marche est régie par l’article 10 de notre Constitution. Elle fait partie des libertés d’expression fondamentales. Mais, en tant qu’autorité administrative, nous sommes tenus, devant le principe de l’égalité, de faire en sorte que ces libertés d’expression puissent être exercées par les citoyens, dans le respect des droits et règlements».
Il poursuit : «Malheureusement, nous n’avons pas pu trouver des plages de convergence pour l’itinéraire. Je rappelle que la loi 74, de la modification du Code pénal, parle d’itinéraire projeté. Ce qui veut dire que l’autorité administrative a la possibilité de trouver des plages de convergence, pas pour porter atteinte à la liberté fondamentale, mais de permettre l’expression ou bien l’exercice de haute liberté fondamentale.»
Mais l’autorité préfectorale a essayé de s’entretenir avec les jeunes de l’opposition qui, en retour, n’ont pas accepté l’itinéraire proposé, renseigne le préfet de Dakar. «J’ai pris soin de prendre contact avec les déclarants pour leur proposer d’autres itinéraires, car l’Ucad est aujourd’hui le siège de plusieurs perturbations. En tant que garant de l’ordre public, nous avons devoir de prendre les dispositions pour que la sécurité soit garantie. Malgré toutes ces propositions, les gens sont restés sur leur position de manière catégorique. J’ai été même jusqu’à leur dire d’accord, nous allons commencer à l’université Cheikh Anta Diop, mais si vous voulez prendre l’avenue Cheikh Anta Diop et l’avenue Blaise Diagne, il y a plusieurs éléments qui concourent à interdire la marche», explique Alioune Badara Samb.