Accueillant son homologue Geoge Weah en visite amicale au Sénégal, le président de la République, Macky Sall en avait profité ce matin au Palais, pour clore le débat sur l’accord signé récemment entre le Sénégal et la Mauritanie, suite à la lettre ouverte qu’Idrissa Seck a écrite sur la question. Mais pour Idy « Wathiathia » a fait hors sujet. ECOUTEZ
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« Je ne suis pas satisfait de sa réponse. Ce que je lui demande est très simple, c’est de publier le contenu de l’accord qu’il a signé dans le secret à Nouachott. Ce qu’il décrit, c’est un processus normal d’approbation de ratification d’accords internationaux prévu par la Constitution, mais, moi tout ce que je demande c’est le contenu de ce qu’il a signé . C’est comme je lui demandais comment tu t’appelles et qu’il me réponde, je pèse 50 kilos. Ça n’a rien à voir. Je veux que les sénégalais sachent que je veille sur les intérêts du Sénégal et je prends toujours les dispositions pour que mes interpellations reposent sur du concret. », a martelé le leader de Rewmi au journal de Rfm de 7 heures de ce vendredi matin.
Leral.net vous prose In extenso la lettre d’Idrissa Seck à laquelle a répondu Macky Sall hier jeudi au palais lors de la réception du président libérien George Weah.
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«Monsieur le Président de la République,
Par souci de transparence, je vous invite respectueusement à publier, sans délai, l’accord bilatéral sur le gaz signé avec la Mauritanie. Cet Accord n’a rien de confidentiel.
Une fois l’Accord publié, les spécialistes en la matière pourront dire, en connaissance de cause, si «vous travaillez dans l’intérêt des Sénégalais», comme vous l’avez clamé à Nouakchott.
Le contexte de la signature de cet Accord, n’a pas été serein. En effet, la signature de cet important Accord bilatéral s’est faite dans la précipitation, dans l’urgence et dans l’émotion. Ce qui, souvent, ne garantit pas les meilleurs résultats dans des tractations de cette importance. Un Accord bilatéral de cette complexité exige une préparation et un processus de décision minutieux.
Par ailleurs, vous avez refusé, M. le Président, d’annuler le permis octroyé à Petrotim qui est entaché d’irrégularités établies. Pire, vous l’aviez reconduit précipitamment sur présentation de votre ministre Aly Ngouille Ndiaye de façon SURPRENANTE, IMPRODUCTIVE de recettes pour l’Etat et RISQUÉE. Risquée car porteuse de poursuites judiciaires futures autour des «droits» et «titres» octroyés qui ont pour substrat des actes susceptibles d’invalidation.
Cela ne protège pas les intérêts des 15 millions de Sénégalais sauf de deux d’entre eux : vous-même et votre frère.
Je vous renouvelle mon invitation à vous pencher sur les intérêts supérieurs de notre peuple dont vous ne semblez plus percevoir la détresse et l’indignation du fait de l’épaisse fumée noire que vos proches dressent suicidairement entre vous et vos compatriotes, paysans, enseignants, étudiants…
L’un de ces derniers m’a dit ceci : «Macky Sall fait tout ce qu’il peut, mais Il peut PEU» car il a fermé son accès à la vérité.
Pour conclure, permettez-moi de partager avec vous cette sagesse peulh, apprise à Madinatoul Houda, dans le Velingara : le bon chef doit porter deux noms : Togneha (Celui qui ne fait pas outrage) et Yoptatako (Celui qui ne se venge pas). Cela vous aurait évité le portrait que fait de vous Monsieur Boubacar SADIO, Commissaire de Police divisionnaire de Classe Exceptionnelle, Ancien Directeur Général Adjoint de la Police Nationale.»
Respectueuse considération
Idrissa Seck