Les financements octroyés aux femmes par le ministre délégué auprès du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, chargé de la Microfinance et de l’Economie solidaire font jaser. Dans un entretien accordé au Témoin, l’expert en microfinance, Mansour Ndiaye, estime que l’Assemblée nationale devrait s’intéresser à son cas.
A nos confrères qui lui demandent si l’approche du ministre Moustapha Diop est bonne, M. Ndiaye rétorque : « C’est une approche que j’ai moi-même décriée. Je ne pense pas que des crédits octroyés en grande pompe et sans méthodologie à des femme réunies un soir dans une salle peuvent impacter leurs conditions de vie dans le sens d’une amélioration. Au contraire, une telle façon de faire ne peut que les plonger dans un cercle vicieux d’endettement. Dans mes investigations à l’Intérieur du pays, je me suis rendu compte que ces femmes n’ont rien reçu, d’autres ont donné des cautions sans rien recevoir en retour ».
Aussi, estime-t-il que la représentation nationale est faible quand on voit qu’un tel ministre a été félicité à l’Assemblée nationale. « Je pense que si on voulait aller dans une dynamique de rationalisation de toutes ces ressources, parce qu’il s’agit de 600 millions de francs par régions, il faudrait au moins qu’on fasse la lumière sur cet argent qui a été bazardé sur l’ensemble du territoire alors que certaines institutions qui sont dans ces localités pendant 10 ou 20 ans peinent à avoir des ressources pour servir ces populations », a dit-il indiqué avant de conclure : « Cette méthode de Moustapha Diop n’est pas productive, c’est de la politique politicienne (…) J’interpelle même l’Assemblée nationale pour que les députés fassent la lumière sur ces financements »