Mankoo alerte: «240 534 Sénégalais seront privés de leur droit de vote»

Près de 250 000 Sénégalais vont être privés de leur droit de vote. C’est ce que signale Mankoo Taxawu Senegaal. Ladite coalition était face à la presse ce mardi.

«A ce jour, le directeur de la Daf (Direction de lautomatisation du fichier) affirme que 5 200 000 cartes sont déjà produites sur les 6 240 534 qui représentent le nombre d’inscrits sur le fichier. Il confirme en outre que 500 000 cartes seront produites et livrées une semaine avant le scrutin. Ce qui signifie que les 240 534 autres cartes qui restent ne seront pas tirées. En clair, 240 534 Sénégalais seront privés de leur droit de vote par la faute de l’Etat», a déclaré Ass Babacar Guèye, coordonnateur de la Commission électorale nationale en Charge des élections de la Coalition Mankoo Taxawu Senegaal.

Ce que Mankoo Taxawu Senegaal déplore, c’est aussi la non disponibilité de la carte électorale. Elle renseigne qu’en application des dispositions réglementaires des articles L.11 et L.66 du code électoral, la carte électorale devrait être à la disposition des listes depuis le 29 Juin 2017. C’est-à-dire, 30 jours avant le scrutin.

«Mais en lieu et place, nous sommes renvoyés au niveau des préfets, sous-préfets et maires pour disposer de manière parcellaire et fractionnée dudit document. Par contre, au niveau de la diaspora, les 30 représentations diplomatiques qui couvrent les 40 pays dans lesquels votent les Sénégalais de l’extérieur ont dans leur écrasante majorité refusé de mettre à la disposition de nos plénipotentiaires la carte électorale. Et pour disposer de ce document qui nous revient pourtant de droit, bizarrement, nous avons usé de ‘‘relations’’ pour encore nous le procurer», fustigent M. Guèye et ses camarades.

Les camarades de Khalifa Sall n’ont pas aussi manqué de fustiger l’attitude du pouvoir. Ils déplorent le fait que ce dernier soit fermé au dialogue. «Il est regrettable de constater que le pouvoir actuel est allergique à tout consensus, et cette rupture de dialogue entre les différents acteurs du processus électoral a eu comme résultat, une gestion partisane et nébuleuse de la carte électorale et du fichier électoral qui ne peut qu’assombrir les perspectives électorales qui sont devant nous. Les rares fois où le pouvoir a appelé à un dialogue ont coïncidé avec des situations inconfortables qu’il a eu à traverser», fustigent-ils.

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