Le chanteur sénégalais, Président du conseil d’administration du Groupe Futurs Médias, a fait cette déclaration dimanche soir dans une communication téléphonique avec le défenseur des droits de l’homme, M. Alioune Tine, fondateur d’Africajom Center et expert indépendant de l’Organisation des Nations unies, a constaté Maderpost.
POLITIQUE – «Je regrette les attaques et saccages de RFM et TFM, qui n’ont pas été faites contre Youssou Ndour, mais plutôt contre nous-mêmes. Parce que la RFM comme la TFM sont nos radio et télévision », a dit M. Tine.
« Je vous encourage Youssou de tout mon cœur. Je suis disposé à venir vous voir, quelle que soit l’heure pour manifester mon soutien au patriote que vous êtes. Quand nous avions eu nos problèmes, vous étiez l’une des rares personnes qui a pris position et nous a prêté main forte et cela, je ne l’oublierai jamais jusqu’à ma mort », a dit Alioune Tine, ajoutant : « Vous êtes un patriote Youssou. Vous aimez vos compatriotes », la voix empreinte d’émotion.
Visiblement touché par l’appel de M. Tine, Youssou Ndour a déclaré : «Je vous remercie pour ces mots. Quand la sécurité m’a appelé pour me tenir au courant des attaques contre TFM, me disant que c’était des jeunes qui saccageaient ma télévision, j’ai dit : ‘Faites en sorte qu’aucun d’entre eux ne soit blessé’. Je l’ai dit parce que je préfère voir mon matériel détruit plutôt que de voir le sang d’un Sénégalais versé ».
« J’ai pardonné ces jeunes. Ce n’est que du matériel et ce n’est pas le plus important. Ce qui compte et qui me parle, c’est l’apaisement auquel vous invitez tout le monde. C’est ça qui me parle et telle est aussi ma démarche », a précisé Youssou Ndour.
Le chanteur a, de plus, martelé son adhésion à la démocratie. « Je crois en la démocratie. Je la vis au quotidien, d’abord avec mon frère, Boubacar Ndour, que j’adore et qui me le rend bien, mais avec qui je ne suis pas toujours du même avis. A la maison, comme à TFM. Tout le monde le voit et l’entend, tout le monde peut en témoigner ».
« Il n’est pas en phase avec nous et il ne prend pas de gant pour le dire. J’accepte ses points de vue, parce que c’est comme cela que nous avons été éduqués. Ce sont les valeurs que notre père nous a inculquées. Chez nous, il y a toutes les tarikhas, tous les partis ou courants politiques y sont présents. C’est comme ça », a poursuivi Youssou Ndour.
Ajoutant : « Je ne connais pas autre chose que la diversité d’opinions que je respecte. C’est comme cela que je conçois la démocratie, que je la vis. C’est pourquoi j’appelle à l’apaisement. Apaisement, oui apaisement. »
Les deux hommes ont convenu de se voir lundi pour de plus amples échanges.
Maderpost