Mandat présidentiel, un « wakh-wakheet » à la gambienne se profile-t-il à l’horizon?

En passe de devenir une banalité au Sénégal, le « wakh-wakheet » qui consiste à passer outre sa promesse, est en train d’étaler ses tentacules en Gambie. Alors candidat à l’élection présidentielle qui s’est tenue le 1er décembre dernier, Adama Barrow avait promis de faire trois ans au pouvoir avant d’organiser de nouvelles élections. Mais depuis qu’il a revêtu les habits de chef d’Etat, l’ancien garde du corps semble avoir changé de discours.

Lorsque la question de savoir si sa promesse tient toujours lui a été posée à l’occasion de sa première conférence de presse , le successeur de Yahya Jammeh a joué au clair-obscur.  » Nous avons un programme que nous pensons pouvoir dérouler en trois ans.

Si toutefois, nous n’y parvenons pas, la coalition décidera de la suite », a-t-il ainsi nuancé.
Et pourtant, même après sa prestation de serment, le nouveau président gambien Adama Barrow réaffirmait son engagement pris auprès des partis politiques qui ont constitué sa coalition de ne faire qu’un mandat transitoire de 3 ans.

Pour rappel, dans une interview accordée à «Jeune Afrique» et à plusieurs médias francophones (RFI, France 24, TV5) à son domicile de Banjul, samedi 3 décembre 2016, le nouveau Président de la Gambie, Adama Barrow, soutenait qu’il respecterait sa promesse de campagne en organisant au bout de trois ans une nouvelle présidentielle à laquelle il ne participerait pas. “Je ne me considère pas comme un politicien. Je pense que Dieu m’a investi pour sauver la Gambie et initier un changement. Après ce changement, les politiciens prendront la relève. Mon parti continuera, mais je ne serai pas de la partie. Je suis businessman, je continuerai mes affaires”, annonçait-t-il alors à l’époque.
source: Direct info

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