« C’est un bien difficile exercice pour moi que de témoigner sur Sokhna Bali Mbacké. C’est elle qui m’a quelque peu éduquée. Serigne Mourtada Mbacké m’avait confiée à feue Sokhna Maye qui à son tour m’a confiée à Sokhna Bali. Seule la mort pouvait nous séparer », a confié Mame Khary Mbacké à Seneweb.
« Elle était ouverte, serviable, et d’une bonté sans pareille. À la disparition de Sokhna Maye en 1998, Sokhna Bali a noué et entretenu les mêmes relations avec les amis et relations de sa mère. Elle aimait partager ses biens et adorait rendre service sans rien attendre en retour », témoigne la cousine de la disparue.
« Nous autres petites-filles de Serigne Touba, qui étions ses cousines, que ce soit moi, ou Sokhna Bali Mountakha, Sokhna Kiné Cheikh Abdou Lahat, Sokhna Mame Faty Maréma Lo, chacune d’entre nous croyait que c’est elle que Sokhna Maye aimait le plus. Tant elle était cordiale », poursuit-elle.
« Je ne l’ai jamais vue fâchée. Des plats, elle en distribuait tout le temps et elle donnait ses biens sans compter. Chaque célébration de Leylatoul Khadry, elle remettait de l’argent à tous ceux qui venaient lui dire qu’ils avaient récité un certain nombre de kamil (l’intégralité du Coran) », dit-elle.
Et d’ajouter : »dès qu’il s’agissait de l’islam où de Serigne Touba, Sokhna Bali acceptait volontiers de se faire tromper. Sa disparition est une immense perte, mais c’est une consolation qu’elle parte un jour de Magal. Ce qu’à ma connaissance, aucun descendant de Serigne Touba n’a eu jusque-là »