El Hadj Mamadou DIAO, dit Mame Boye DIAO était l’invité de Cheikh DIABY dans l’émission Par Conviction. Pendant un tour d’horloge, le natif de Kolda est revenu sur les faits saillant de l’actualité nationale.
« Nous sommes dans une optique de 10032 milliards de recouvrement »
La question économique et fiscale est le premier point qui a été abordé par le présentateur vedette de la 2STV et son invité. En qualité de Directeur des Services Fiscaux Régionaux de la DGID, Mame Boye DIAO est revenu avec beaucoup de clarté et de certitude dans son discours sur la situation fiscale du Sénégal. Selon l’apériste, l’administration fiscale s’est lancée dans un processus de modernisation ces dernières années à travers un plan de développement stratégique qui a abouti à la signature d’un contrat de performance entre la direction générale et le ministère de tutelle avec comme but, d’atteindre différents objectifs concernant la satisfaction du service rendu à l’usager, la réduction de la charge des ménages, la modernisation de l’administration et l’accroissement des performances en matière de recouvrement des recettes publiques. Cette approche a permis une meilleure prise en charge des usagers du service public et surtout beaucoup de réformes autant sur les structures de la DGID que sur le dispositif légal et réglementaire avec surtout comme élément phare l’adoption d’un nouveau code général des impôts sous l’impulsion des autorités étatiques actuelles. Ce qui justifie un recouvrement fiscal escompté à 10032 milliards de Francs Cfa.
« C’est un peu antinomique de dire que les entreprises ferment à cause de l’Etat, alors que ce dernier fait des efforts à leur égard… ».
Autre avancée notoire selon M. DIAO, La Remise Gracieuse qui permet d’alléger les charges des entreprises, ce qui constitue un avantage que l’Etat du Sénégal accorde aux entreprises. Donc, « c’est un peu antinomique de dire que les entreprises ferment à cause de l’Etat, alors que ce dernier faits des efforts à leur égard. L’Etat a créé un dialogue avec ces entreprises, il n’y a pas de pression pour les tuer », ajoute-t-il.
Quant au code général des impôts, outre l’aspect relatif à sa simplification en vue de le rendre plus « digeste », il a permis la baisse de l’impôt sur les salaires, certains droits d’enregistrement etc. Ces différentes réformes ont permis d’avoir une ligne d’action efficiente et un accroissement des recettes publiques. A entendre El Hadj Mamadou DIAO, la fiscalité au Sénégal se porte bien et reste dynamique, mais elle s’implique davantage dans le processus de maximisation ressources pour une bonne exécution du plan Sénégal émergent.
« Il faut créer une intangibilité constitutionnelle pour éviter une révision à bout de champ de la constitution »
Outre le cas Lamine DIACK et le sujet sur la reddition des comptes concernant les 45 milliards où il reste confiant et satisfait des avancées de la juste sénégalaise, Mame Boye DIAO a revu à la loupe la réduction du mandat du Président De la République qui fait tant débat.
Même s’il dit voter Non pour la réduction de 7 à 5 ans, n’empêche pour le leader de l’APR à Kolda, la volonté populaire reste souveraine et à lui de suggérer aux détracteurs « d’accorder la présomption de foi à Macky SALL, et l’accompagner à créer une intangibilité constitutionnelle pour éviter une révision à bout de champ de la constitution. La sécurité juridique est ce qui intéresse plus les sénégalais ».
Notre Directeur fiscal, dans sa dernière intervention, évoquera avec intérêt le cas Djibo Leity KA que beaucoup considère comme de la transhumance d’intérêt. Pour lui, « L’apport de l’opposition n’est pas préjudiciable ».