Le droit n’a pas été bien dit car Karim Wade a été le seul ancien ministre, sur une douzaine incriminés, à être condamné, les autres vaquant tranquillement à leurs occupations. Il n’y a manifestement pas égalité devant la loi, principe premier dans une République.
Les prévarications financières n’ont pas pris fin. Le COUD et La Poste en témoignent; les rapports des corps de contrôle sont toujours lettre morte.
Pourtant, cette affaire de traque des biens mal acquis aurait pu être une occasion en or pour lancer un message fort aux dirigeants présents et futurs du Sénégal : l’argent public est sacré et ne doit pas être détourné. Malheureusement, la politique politicienne et la vengeance personnelle ont la peau dure au Sénégal.
Pis, le deal qui a sorti Karim Wade de prison s’est fait dans la plus grande opacité et comporte manifestement une clause inconnue dans tout l’arsenal juridique sénégalais : l’exil. A coup sûr, malgré l’ignorance de tous les citoyens du contenu de ce deal, Karim Wade est bel et bien exilé au Qatar qu’il n’a pas quitté depuis son élargissement le 24 juin 2016, après trente-huit mois de prison », selon Mamadou Sy Tounkara
Ce deal est un précédent maudit car il comporte l’exil, une disposition illégale, inconnue de notre système judiciaire.
Un gouvernement qui agit illégalement, au vu et au su de tous, est un danger pour tout le monde ».