Le maire Khalifa Sall est poursuivi pour des raisons politiques et non pour des raisons de moralisation des affaires publiques. C’est du moins la conviction forte du Front Mankoo Wattu Senegal par la voix d’un de ses leaders Mamadou Diop Decroix qui faisait face à la presse ce lundi 27 février en conférence de presse à la permanence Bokk –Guiss-Guiss.
Le cas Khalifa Sall qui défraie la chronique dans le landerneau politique n’a pas fait l’exception ce lundi lors de la conférence de presse de Manko Wattu Sénégal. De l’avis de Mamadou Diop Decroix, le maire de Dakar est tout simplement victime d’une instrumentalisation de la justice.
« Khalifa Sall est poursuivi pour des raisons politiques et non pour des raisons de moralisation des affaires publiques. C’est la manipulation de la justice qui est en train d’être mise en avant pour régler des comptes politiques en lieu et place de la gouvernance sobre et vertueuse. Récemment des proches du président Macky Sall ont été épinglés par le rapport de l’Ofnac, résultat, la présidente de cette institution Nafi Ngom Keita a été virée pendant que ceux qui sont mis en cause ne sont pas inquiétés », martèle Decroix.
En outre sur la recrudescence de la violence au Sénégal, Mamadou Diop Decroix soutient que dans les centres urbains, dans les zones péri-urbaines que dans les campagnes l’insécurité est une question lancinante.
Toutefois dans la lutte contre le terrorisme Decroix lève sa croix rouge comme pour saluer à sa juste valeur l’arrestation des deux présumés djihadistes de ressortissants maliens au Sénégal ; mais pas pour longtemps puisse le contentieux du marché Boubess à Jidé Thiaroye Kaw l’amène aussitôt à reprendre son manteau de frondeur.
« Pour le problème du marché Boubess à Jidé Thiaroye Kaw opposant Aliou Sall à Cheikh Dieng, la cour suprême vient de donner raison au maire de Jidé Thiaroye Kaw pour sa gestion. Mais Aliou Sall aurait déclaré que cette mesure ne sera pas appliquée. Lors que le maire avait envoyé des agents pour prélever les taxes, ils ont trouvé la police qui les a empêchés de le faire. Mais est-ce que nous osons parler de l’Etat de droit au Sénégal dans ces conditions », s’indigne Mamadou Diop Decroix.