Face à la persistance des mauvais traitements infligés aux chevaux utilisés dans le transport à traction animale, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a instruit les gouverneurs de région de veiller au respect rigoureux de la réglementation en vigueur.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique hausse le ton contre la maltraitance des équidés au Sénégal. Dans une circulaire datée du 16 décembre 2025 et adressée aux gouverneurs de région, le ministre alerte sur les traitements dégradants infligés aux chevaux utilisés pour la traction animale.
Cette décision fait suite à une interpellation à l’Assemblée nationale sur « la question lancinante de la maltraitance et du traitement dégradant des équidés ». Selon le document, de nombreux propriétaires de véhicules à traction animale soumettent les chevaux à des tâches pénibles, à des souffrances prolongées et à des charges excédant leurs capacités physiques.
Le ministère rappelle que ces pratiques constituent une violation manifeste des textes réglementaires en vigueur, notamment l’arrêté n°002478/MA/DIREL du 25 mars 1996 relatif à l’identification des équidés, l’arrêté interministériel n°10411/MA/DIREL du 6 novembre 1995, ainsi que l’arrêté interministériel n°018457 du 9 décembre 2016 portant réglementation du transport par véhicules à traction animale.
À ce titre, l’article 2 de ce dernier arrêté précise que les charrettes doivent être adaptées à la taille de l’animal afin d’éviter blessures et plaies. De même, l’article 9 de l’arrêté de 1995 stipule que tout cheval utilisé doit être reconnu apte par les services de l’Élevage, seuls habilités à délivrer un certificat d’aptitude.
Outre les atteintes à la santé et au bien-être animal, le ministère souligne que ces pratiques nuisent à l’image du pays. Il enjoint ainsi les autorités administratives territoriales à veiller à l’application stricte des dispositions réglementaires dans leurs circonscriptions respectives.
Le ministre conclut en attachant « du prix à l’exécution de la présente », marquant ainsi la volonté de l’État de mettre fin à ce fléau.





