Malick Noël Seck : « Nous sommes dans un pays en toc »
La coalition ‘’Oser l’avenir’’ dirigée par Me Aïssata Tall Sall a démarré sa campagne électorale ce dimanche 9 juillet 2017 par une tournée dans les rues de Dakar. Malick Noël Seck, Directeur de campagne de la Coalition ‘‘Oser l’avenir’’, dirigée par Me Aïssata Tall Sall, affirme que «les politiciens ne servent que leurs intérêts et pas les intérêts du peuple ».
«Il y a beaucoup d’enjeu dans cette campagne. Le premier enjeu c’est qu’il faut réconcilier les Sénégalais avec la politique. Parce que depuis 60 ans, les politiciens ne servent que leurs intérêts et pas les intérêts du peuple. Nous avons aujourd’hui un pouvoir exécutif qui nomme ses députés qui leur seront redevables. Et ça fausse la démocratie, ça fausse l’esprit de nos institutions. Et on se rend compte que finalement l’Assemblée Nationale ne sert plus son propos », a déclaré M. Seck.
Pour lui, il urge aujourd’hui d’opérer un changement : «A partir de là, comment changer les choses ? Ca dépend d’abord du peuple. Mais aussi d’une nouvelle classe politique qui soit honnête, qui a vraiment le souci d’améliorer les conditions d’existences des Sénégalais. C’est pour cela que nous appelons tout le monde à aller voter, à faire confiance encore aux jeunes organisations qui viennent de naitre et qui ont vraiment de l’ambition pour le Sénégal comme ‘’Oser l’avenir’’ qui est dirigée par Me Aïssata Tall Sall », indique-t-il.
Selon Malick Noël Seck, l’ambition de la coalition ‘’Oser l’avenir’’ «est de reformer l’Assemblée Nationale, changer le règlement intérieur». «Les députes lorsqu’ils doivent poser des questions, les questions sont d’abord envoyées à la Primature qui prépare ses réponses. Donc il y a une sorte de censure qui se fait. L’exécutif censure le législatif. Donc quand il n’y a pas de séparation entre l’exécutif et le législatif, c’est qu’il n’y a pas de République. Car la République est fondée sur la séparation des pouvoirs. Nous sommes dans un pays qui est en toc, avec des institutions en toc. Et c’est cela qu’il faut réparer. Mais malheureusement, le peuple s’est complètement désolidarisé de la politique. Et en tournant le dos à la politique, le peuple se tire une balle dans le pied. L’enjeu c’est comment convaincre les Sénégalais d’aller voter et de nous faire confiance pour qu’on offre un autre Sénégal à nos enfants », dit-il.
