Présentant hier son document programme «Suxali Sénégal», Malick Gackou, leader du Grand Parti, a dénoncé «la crise qui secoue» notre pays, avant de proposer des solutions.
Malick Gackou est en plein dans les préparatifs de la présidentielle de 2019. Le leader du Grand Parti, qui ne cache pas ses ambitions pour diriger notre pays, a produit un document programme dans lequel il décline sa vision pour le Sénégal. Intitulé «Suxali Sénégal», ce document programme est une mouture dont la version finale sera sortie en janvier 2017, selon Pape Sow, membre du Grand Parti, qui l’a présenté hier, en présence de son leader, Malick Gackou et des militants, venus massivement assister à la rencontre.
Dans une salle pleine à craquer, Malick Gackou, qui se réjouit du contenu de «Suxali Sénégal», dénonce un manque d’égalité dans le traitement des Sénégalais. «Où est l’égalité républicaine si un accès équitable aux services publics n’est plus assuré partout ? Où est l’égalité républicaine si les services publics désertent les zones rurales et les quartiers de la banlieue ?», s’interroge le leader du Grand Parti. Qui dénonce : «Aujourd’hui, il y a deux Sénégal dans un seul et même pays : le Sénégal d’en haut, riche, et le Sénégal d’en bas, de la majorité pauvre, sans avenir et sans espoir». Et dans le lot des Sénégalais d’en bas, Malick Gackou cite les paysans, qui selon lui, sont laissés à eux-mêmes. Tout comme les retraités, qui ont travaillé toute leur vie, mais qui, regrette-t-il, ne disposent même plus de quoi vivre. «Les femmes délaissées et sans ressources et enfin, la jeunesse, éprouvée par l’absence de perspectives».
En réalité, aux yeux de Malick Gackou, les Sénégalais qui sont fatigués. «Notre pays fait face à des difficultés spécifiques auxquelles sont confrontés chaque catégorie sociale, chaque profession, chaque classe d’âge et chaque terroir. Aujourd’hui, tous les Sénégalais se lamentent à cause de la pauvreté et de la misère auxquelles ils sont confrontés. On nous parle d’un taux de croissance fort. Mais si le taux de croissance est fort et qu’au même moment, il y a un taux de pauvreté très élevé, cela n’a pas de sens. Un taux de croissance est bon quand il est senti par les Sénégalais». Le Sénégal est miné par une crise de confiance qui, selon le candidat déclaré à la Présidentielle de 2019, s’additionne à toutes les crises.
Cette crise, dit-il, touche les classes moyennes et les classes pauvres. «Elle touche également le jeune qui n’arrive pas à trouver du travail après avoir obtenu tous ses diplômes, l’étudiant qui vit dans la crainte du chômage chronique avant même de terminer ses études, l’ouvrier qui vit dans le désarroi le plus total, le paysan qui subit les affres de la disette, le cadre qui ne sait plus ce qu’il adviendra de son avenir immédiat, l’enseignant qui n’a plus de perspectives etc.»
Face à cette situation de pays «condamné» au sous-développement, à la pauvreté et à la misère, le Grand Parti propose des solutions. Il s’agit de mettre l’action politique au service de la construction du Sénégal de nos rêves, dans la dignité, le respect de la parole donnée et la probité morale. «Le Grand Parti entend prendre à bras le corps les problèmes cruciaux pour construire l’avenir de notre pays. Nous accordons une priorité absolue à l’éducation et à la formation, au développement sanitaire, à l’emploi des jeunes, au renforcement des valeurs de notre société, à l’éclosion des talents, intellectuels et culturels, au renforcement de la paix et de la sécurité», fait savoir Malick Gackou. Qui veut réussir, avec les Sénégalais, ce que les générations précédentes n’ont pas pu faire, pour l’intérêt supérieur du peuple sénégalais.