Malick Diop :Le meurtre de Bineta Camara « C’est vraiment inexplicable! »

Après sa libération, Malick Diop a assisté à l’enterrement de Bineta Camara, avant de rallier à la maison mortuaire, pour compatir à la douleur. Approché, il est revenu sur son arrestation, les faits et sa relation avec la défunte.

«Je m’appelle Malick Diop, plus connu sous le nom de Ako. Je suis né le 02 mars 1982, à Tambacounda. Tout d’abord, je remercie mes parents, le Dg Malal Camara et sa famille qui sont tout pour moi et les populations de Tamba qui m’ont témoigné de leur solidarité. Malal n’a jamais douté de moi. Même si les faits m’ont dépassé et fait très mal. Je suis membre de la famille Camara. Bineta était tout pour moi. Elle a tout fait pour moi. Il y a une semaine, elle m’a appelé à la boutique sise au marché central,  pour me dire de choisir un tissu pour ma femme, pour les besoins de la fête de la Korité. Je lui ai dit de choisir pour moi, et elle m’a offert gracieusement un tissu que j’ai remis à ma femme. La vérité a fini par triompher par la grâce de Dieu. Le jour de mon arrestation, Pape Alioune Fall est venu à la police me remettre 4 sachets d’eau avec une glacière remplie de glace. Tout le temps, il venait à la police s’enquérir de mes nouvelles. Alors que c’est lui l’auteur des faits. C’est vraiment inexplicable. Il ne cessait de dire que le meurtrier sera interpellé tôt ou tard. Mon compagnonnage avec Malal Camara remonte en 2012 et je n’ai jamais rien regretté. Il ne m’a jamais fait de mal, tout comme les membres de sa famille. Quand Malal a été informé, il a aussitôt dit que ce n’est pas moi. J’avais plus d’affinités avec Bineta que les autres membres de la famille, car j’étais toujours avec elle, à l’absence de ses parents qui sont tout le temps à Dakar, pour des raisons professionnelles. Je tiens à préciser que si je suis resté dans cette maison, c’est grâce à Bineta, puisque nous étions tout le temps ensemble, après son travail. On discutait et on se donnait des conseils jusqu’au jour des faits où j’ai pris congé d’elle, le temps d’aller voir ma famille au quartier Pont. Autre fait marquant, plusieurs mosquées de la ville ont récité le Saint Coran pour que je sorte victorieux de cette épreuve, ce qui est fait aujourd’hui. Je marche la tête haute, puisque je n’ai jamais douté. La famille Camara me connait très bien. Je n’ai jamais raté les 5 prières de la journée. J’ai ma chambre dans cette maison où je fais tout. Je serai toujours avec la famille Camara qu’il pleuve ou qu’il neige. C’est une famille très gentille qui partage tout ce qu’elle a.

Je n’oublierai jamais Bineta. Je prie que Dieu l’accueille en son Paradis.»

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