Alain Giresse reste sélectionneur du Mali. Invité à démissionner après la CAN par Boubacar Baba Diarra, le président de la Fédération malienne de football (Femafoot), le technicien français ira finalement au bout de son contrat, qui expire fin novembre.
Alain Giresse est arrivé le lundi 1er mai à Bamako en pleine forme sans subir la moindre agression physique, comme l’avait sous-entendu Boubacar Baba Diarra, le président de la Femafoot il y a quelques mois, informe Jeune Afrique.
Après l’élimination des Aigles au premier tour de la CAN 2017, le dirigeant avait en effet conseillé au sélectionneur de ne pas revenir trop vite au Mali, expliquant qu’il lui « serait difficile d’assurer sa sécurité ». Il lui avait même conseillé de démissionner, alors que le contrat du Français courait jusqu’au mois de novembre 2017.
Malgré ces déclarations du président de la Femafoot, Alain Giresse a entamé en début de semaine son deuxième voyage post-CAN au Mali, et devrait réitérer plusieurs fois d’ici novembre, puisqu’il pourra finalement aller au bout de son contrat, nous explique une source proche du gouvernement.
« Ses objectifs ont été atteints : il devait qualifier le Mali pour la CAN 2017, il l’a fait. Et il devait conduire la sélection au dernier tour qualificatif pour la Coupe du Monde 2018, ce qui est le cas, avec des chances mathématiques d’aller en Russie dans un an », argumente-t-elle.
Mais les principales raisons de cette prolongation sont d’ordres financières. Virer Alain Giresse à six mois de la fin de son contrat aurait coûté cher à l’État malien, qui prend en charge l’intégralité de son salaire. Environ 300 millions de francs CFA (457 000 €), d’après notre source.
« Gigi » va donc pouvoir préparer le match face au Gabon, le 10 juin à Bamako, en qualifications pour la CAN 2019.
En revanche, et même si la suspension du Mali a été levée le 29 avril dernier par la Fifa après 40 jours de mise au ban, l’accord signé entre les différentes parties a failli ne pas être strictement appliqué.
« Diarra devait envoyer un courrier à la Fifa, pour l’inviter à venir à Bamako le 12 juin prochain, afin qu’elle installe le secrétariat du comité provisoire, qui sera chargé de préparer les futurs élections. Or, il ne l’a pas fait. Il a jusqu’au 5 mai pour nommer les deux secrétaires généraux de ce comité provisoire. Pour l’instant, rien ne semble acquis », poursuit notre source gouvernementale.
Face au risque de contournement de cet accord, Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de l’État, aurait rencontré Boubacar Baba Diarra mardi 2 mai, afin de lui rappeler l’importance de respecter ce qui a été convenu la semaine dernière. Message entendu ?