Ousmane Sonko revient encore à la charge contre le pouvoir de Macky Sall. Ce, malgré les éclairages qu’ont apportés les services du ministre des Finances sur l’affaire Petro Tim dans laquelle est «mouillé» Aliou Sall, frère du chef de l’Etat. Sonko défie le régime de Macky et se dit prêt à croiser, autour d’un débat public, les tenants du pouvoir, pour que la lumière jaillisse dans cette affaire.
Décidément ! Ousmane Sonko n’est pas prêt à lâcher prise dans l’affaire Petro Tim. Ce, malgré les éclairages qu’ont apportés les services du ministère de l’Economie et des finances que dirige Amadou Bâ. L’Inspecteur des impôts et domaines, révoqué de la Fonction publique, revient encore à la charge et continue toujours de mouiller Aliou Sall, frère du Président Macky Sall. Dans un document rendu public hier et qu’il a intitulé : «Le ministre des Finances dans l’affaire Petro Tim : entre complicité et blanchiment de fraude fiscale», Ousmane Sonko fait un focus sur les indices manifestes d’une fraude minutieusement préparée, dans le but exclusif d’enrichir une personne ou un groupe avec le pétrole sénégalais, au détriment du peuple. Sonko se dit disposé à croiser les tenants du pouvoir, dans le cadre d’un débat public médiatisé, pour que les concitoyens se fassent définitivement une religion sur l’affaire Petro Tim. Il réitère son interpellation ferme pour que les mesures idoines soient prises avant le délai de forclusion (4 ans) afin de fiscaliser cette transaction. A défaut, dit-il, «vous (ministre des Finances, Ndlr) et vos services de la Dgid, vous rendriez coupables de complicité d’une entreprise de fraude fiscale à grande échelle et en répondriez tôt ou tard devant le peuple et la justice, conformément aux dispositions de l’article 687 du code général des impôts».
Contre-attaque. Sonko ne s’est pas empêché de démonter les arguments du ministère des Finances, faisant savoir que «toute information tendant à faire croire que des impôts d’un montant de 90 milliards FCfa auraient été éludés est fausse». Et que «la loi portant code pétrolier applicable dans le cas d’espèce, ainsi que la convention entre l’Etat du Sénégal et Petro Tim limited sont antérieures à l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall». Ousmane Sonko signale que «Petro Tim, société de droit sénégalais, appartient à Petro Tim ressources, elle-même société fille de Petro Asia Limited basée aux Îles Caïman qui est un paradis fiscal par excellence». Toutes ces sociétés, dit-il, «ont été créées en 2012, avec l’hilarante particularité que la société fille (Petro Tim, créée le 19 janvier 2012) est plus âgée que sa société mère (Petro Asia Ressources, créée le 6 mars 2012) qui, elle-même, est plus vieille que sa société mère (Petro Asia Limited, créée le 11 juillet 2012)». De toute évidence, souligne Sonko, l’objectif n’a jamais été d’exploiter quoi que ce soit. «Il relève de la cession des 90% de Petro Tim à Timis et des déclarations contradictoires de Aliou Sall, gérant de Petro Tim, que ce dernier n’était en réalité qu’une société écran pour Timis. D’ailleurs, Petro Tim n’a jamais consenti le moindre investissement pour des activités de recherche ou de développement au Sénégal», lit-on dans le document publié par Sonko. Pour lui, «de tels montages qui se dénouent toujours avec la transmission des titres à leurs véritables propriétaires, sont sous le coup de la loi fiscale, cette opération doit être imposée au Sénégal». A l’en croire, en omettant tout cela, «le gouvernement s’est rendu complice d’une supercherie fiscale qui aura fait perdre au moins 90 milliards FCfa au Trésor public. Compte non tenu des conséquences éventuelles à tirer de la transaction entre Timis et Kosmos».
Protection de Aliou Sall. Ousmane Sonko accuse le ministre des Finances de vouloir protéger Aliou Sall dans sa sortie-éclairage dans l’affaire Petro Tim. «Le ministre (Amadou Bâ, Ndlr) qui est une voix autorisée, invoque les dispositions du code pétrolier, pour justifier la non-imposition de cette opération par ses services. De deux choses l’une : soit il a oublié ses leçons de fiscalité, à force de s’adonner à la politique politicienne, ou alors il est de mauvaise foi manifeste dans son souci de protéger le frère du Président trempé dans cette affaire», accuse Ousmane Sonko. Il se désole que les services du ministère des Finances aient cité «une seule référence pour justifier la forfaiture fiscale : l’article 48 de la loi 98-05 du 8 janvier 1998 portant Code pétrolier». Sonko s’est réjoui cependant de la sortie du ministre des Finances qui, dit-il, a au moins, le mérite de clore définitivement le débat sur l’existence d’une transaction entre Petro Tim et Timis. Ce que réfutaient certains, jusque-là. Mais, indique-t-il, «on y apprend aussi que les blocs de Saint-Louis et Cayar offshore ont été donnés gracieusement à Petro Tim de Aliou Sall. Il serait bon, dans le même temps, que vous (ministre) nous renseigniez sur le coût de la cession des 90% de Petro Tim à Timis, que nous estimons à 300 milliards, puisque les 60% rétrocédés à Kosmos Energy par Timis ont coûté 200 milliards FCfa», exige Ousmane Sonko. Indique l’obs.
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