La mutinerie des détenus de la prison de Rebeuss a fait un mort par balle et deux blessés graves. Ces informations glanées par des sources concordantes de PressAfrik ont été confirmées par le membre du Mouvement Yen a marre, Malal Talla alis «Fou Malade». Le rappeur, ancien prisonnier et lanceur d’alerte sur les questions de liberté crache ses vérités. «Si les détenus se révoltent, personne ne pourra les contenir. Nous sommes tous menacés et Sidiki Kaba doit démissionner». Pour Fou Malade, l’Observatoire national des lieux de privation des libertés a failli à sa mission, ne travaille pas.
Malal Talla estime que cela est d’autant plus grave que «leur nombre est supérieur à celui des gardes. La plupart connaissent la violence. Finalement ils se disent la liberté ou la mort. Ils ne demandent pas d’être libérés, ils demandent d’être jugés».
Le lanceur d’alerte sur les questions de liberté de relever que «ces temps-ci l’iniquité de la justice est manifeste». Et de dénoncer : «beaucoup de célébrités dont Oustaz Taïb Socé, Thione Seck, Karim Wade, Cheikh Yérim Seck… ont été libérés ça saute à l’œil et c’est révoltant. Tout le monde doit s’indigner par devoir de solidarité notamment l’opposition, la presse, l’opinion… ».
Si on laisse cette situation perdurée, avertit l’un des dirigeants de Yen a marre, «nous tous, on est menacé, cela peut nous amener à une instabilité sociale. Si tous les détenus font une révolte, personne ne peut les contenir. Il est temps qu’on se lève et qu’on traite cette affaire».
Comme solution, Malal Talla a souligné que «le président de la République doit rentrer et s’occuper de cette question tous les émissaires qu’il a envoyés ont menti». Le rappeur de s’interroger : «qu’est ce qui empêche au ministre de la Justice de dire la vérité. Il doit parler et dire la vérité. Il doit dire qu’il ne peut pas promettre de régler toute de suite les longues détentions. C’est quoi le travail de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté. Son travail était de prévenir ces mutineries, ces cas. Or aujourd’hui, toutes les prisons dépassent sa population normale. M. Sidiki Kaba doit démissionner», a-t-il déclaré comme sentence.
Dans leur fonctionnement, a-t-il ajouté, «ils (émissaires et démembrements de l’Etat, NDLR) excluent ceux qui travaillent réellement avec les prisons, ils veulent en faire une affaire de politique».
Et d’esquisser des pistes de solution : «il faut que les prisons soient éclatées. Les délits mineurs, ils doivent être libérés, les autres doivent être utilisés pour le service public. Les peines alternatives existent. Les prisonniers peuvent travailler dans les champs, tant qu’on ne modernise pas notre justice, on connaitra toujours des mutineries».
Pressafrik