La question de la maintenance en ligne des avions se pose, déjà, à l’AIBD. Dès lors agitée au niveau de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, avec notamment ce rapprochement Air France/SHS qui se sont liguées contre AHS, il ressort d’une enquête que les visées étaient tout autre.
En fait, le jeu de la compagnie française est désormais découvert. Elle s’est liée avec SHS pour sauver ses intérêts. Parmi ceux-ci : empêcher AHS de se retrouver seule compagnie titulaire à assurer ce service de maintenance en ligne au niveau de l‘aéroport Blaise Diagne et sauver du chômage ses travailleurs.
En effet, sur ce point précis, il urge de préciser que la société Hexagonale ne pourra pas au niveau de l’AIBD, se prévaloir de son droit d’auto-maintenance comme c’est présentement le cas à l’aéroport de Dakar. Ce privilège qui découlait d’une convention avec l’Etat du Sénégal étant circonscrit, Air France sera obligée de se rabattre pour la maintenance de ses avions à la société titulaire. Tout laisse croire que cette société sera AHS. Cette dernière, en effet, est la seule qui présente les critères requis pour prétendre à la charge, du fait qu’elle dispose de l’agrément, du personnel qualifié et certifié, des équipements adéquats pour ce travail. Par conséquent, elle semble s’imposer, ce qui n’est naturellement pas du goût d’Air France et de SHS.
Les craintes d’Air France et la ruse déployée
Déboussolée par le schéma qui se dessine, Air France semble nourrir bien des craintes. En effet, elle risque de perdre au change. A y voir de plus près, la compagnie française cherche à protéger son personnel qui va inéluctablement aller au chômage. Son association avec SHS semble être la seule alternative capable de lui sauver la face. N’étant pas en mesure de postuler et conscient des limites de sa connivente, Air France a tenté vainement de déstabiliser AHS par voie syndicale.
Déstabilisation par voie syndicale infructueuse
Lorsque AHS avait servi assignation et déposé une plainte contre Air France et SHS, ces dernières avaient subitement bénéficié du soutien des syndicalistes. Cela s’était aussi fait, il faut le dire, avec le truchement du SG du syndicat qui les regroupe. Seulement, au fil du temps, il a été découvert que ce Secrétaire Général était agent à Air France. D’où la naissance de soupçons qui ont, logiquement, pesé sur lui et qui ont fini par ouvrir les yeux à ses camarades. Aujourd’hui, le débat se poursuit malgré le fait que, désormais, toutes les zones d’ombre dans cette affaire se sont davantage éclaircies…