Du nombre de la centaine de pèlerins laissés en rade à Dakar, Maïmouna S. ne cache pas sa peine. Trouvée ce vendredi à quelques-encablures du Hangar des pèlerins de l’aéroport de Dakar où ses semblables et elle ont été expulsés par les gendarmes, elle s’est confiée dans les colonnes du Pop.
Au bord des larmes, elle peine à exprimer sa peine. Trouvée assise sur une brique, sous un acacia, la dame septuagénaire, ressortissante de Ross-Béthio, une localité située dans la région de Saint-Louis ne cache pas son mal.
En attendant que son fils qui vient de la région Nord du Sénégal vienne la chercher, elle n’a pas émis la possibilité de passer la nuit sur place, au cas où son fils tardait à arriver, faute de parents à Dakar. «Je suis sortie du Hangar parce que les gendarmes nous ont demandé de quitter les lieux. Moi je viens de Ross-Béthio, mais à cause de mon âge avancé, je ne peux pas retourner seule là-bas. Et comme je n’ai pas de parents à Dakar, je suis obligée d’attendre ici mon fils qui doit venir me chercher. Il est en route depuis ce matin. Et c’est surement, ce soir qu’il doit arriver ici. Et comme je n’ai nulle part où aller, si la nuit ne tombe avant que mon fils n’arrive, je pense que je vais passer la nuit sous cet arbre», confie la vieille dame, la voix empreinte d’émotion.