Lorsque la presse dresse le tableau ombrageux du fonctionnement de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass et que le Ministère des Transports aériens prend son contrepied et tente de nier l’existence des trous noirs qui font craqueler l’image de la Plateforme, on peut avoir l’impression de vivre dans deux Sénégal.
Mais pas si certain que la ministre des Transports aériens ait, désormais, un moral d’acier pour démentir les limites objectives de ce joyau. Tout comme, pas évident qu’elle ait fermé l’oeil dans la nuit de lundi au mardi.
Pour cause, pour s’être transportée, nuitamment, à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, Maïmouna Ndoye Seck a vécu en direct une partie des dysfonctionnements en cours sur la Plateforme aéroportuaire, depuis le premier vol inaugural.
Selon des sources de Actusen.com, accompagnée d’une forte délégation composée de ses proches collaborateurs, la ministre a assisté en live à une litanie de couacs notés au niveau du Service «Livraison bagages».
D’ailleurs, de 20 heures 30 à 23h45, les passagers du vol Air France ont souffert le martyre, pour entrer en possession de leurs bagages. Maïmouna Ndoye Seck, très encline à nier l’évidente cale sèche dont est l’objet la marche de l’AIBD, ne pouvait que constater les dégâts.
Même les chariots sont en nombre insuffisant ; les passagers obligés de faire la queue
Preuve manifeste du chaos qui prévaut à l’AIBD : même les chariots ne sont pas en nombre suffisant. Résultat : certains passagers sont contraints de prendre leur mal en patience et d’accompagner certains passagers jusqu’après déchargement de leurs valises pour pouvoir mettre en fin la main sur un chariot.
Malheureusement, ce n’est pas seulement au niveau du Service «Livraison bagages» que les passagers ont la mémoire balafrée. Car les retards de vols continuent de couler comme pas possible au sein de l’AIBD.
D’autant que les Compagnies aériennes sont soit confrontées à des ennuis de kérosène, soit à des impairs liés au «Service Passagers».
Les Turcs s’énervent vite, crient sur les travailleurs et boudent pour un rien
Or, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’ancienne patronne du «Service Passagers» a été sacrifiée puis limogée au profit de Mamadou Guèye, qui fut le boss du Service des Opérations» à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor.
Autre difficulté à l’AIBD : le type de management des Turcs chargés de la gestion de la Plateforme. «Ils sont très nerveux, ils crient sur les agents et sont très prompts à bouder pour un rien», confie-t-on à Actusen.com.
Une attitude qui n’est pas pour installer la sérénité sur la Plateforme. Où beaucoup de travailleurs ont fini de jeter la manche après la cognée. Alors que l’on n’a pas encore fini de boucler deux semaines d’activités sur la Plateforme.
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