Magal des ”Deux raakas/Saint-Louis”: Serigne Abdou Akim Mbacké, parrain de la 41ème édition

serigne-abdou-akim-mbacke32

La 41ème édition du Magal des deux Raakas a pour parrain Serigne Abdou Akim Mbacké, fils de Serigne Bassirou Mbacké, ibn Khadim Rassoul et Sokhna Mame Khady Sylla bintou Serigne Maniaw Sylla, est né en 1937 à Mboul. Mais, il a passé sa vie dans la cité religieuse de Touba.

Serigne Abdou Akim Mbacké est le frère cadet de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife de Serigne Bassirou Mbacké Ibn Khadim Rassoul. Baye Akim, comme on l’appelait affectueusement, était un homme de savoir, simple, pieux, très discret et exemplaire.

Selon cet érudit qui est est connu pour son grand attachement au Saint Coran, Dieu est au début et à la fin de tout. Sa générosité était connu de tous, particulièrement par les familles diminues et les étrangers. Aussi, était- il un homme très attaché à l’agriculture d’où ses nombreux champs. En plus, il faisait sa retraite spirituelle, la plupart du temps, dans ces milieux ruraux. Par sa simplicité, il passait presque inaperçu.

Son indifférence face aux biens matériels et au luxe était sans égal. Son détachement et sa sobriété se lisaient à travers son accoutrement, parce qu’il portait des habits simples. En outre, son respect pour l’être humain a fait qu’il n’a jamais heurté la sensibilité des gens. Serigne Abdou Akim Mbacké s’est également illustré toute sa vie par le respect de la hiérarchie. Par sa piété, on reconnait son attachement aux recommandations de Serigne Touba et il ne vivait que de la Charia.

Profondément attaché aux actes d’adoration, il avait comme compagnons de tous les jours, la prière, la lecture du saint Coran et les panégyriques de Cheikh Ahmadou Bamba.

Grand travailleur, il a fondé plusieurs villages et Daaras pour éduquer et initier les disciples au travail. Il a aussi consacré sa vie à l’enseignement et à l’éducation islamiques. Il était un don du ciel. Serigne Abdou utilisait un moyen subtil pour renvoyer les gens au créateur, Allah, le Tout Puissant. Sa parole, sourire aux lèvres, est toujours pleine d’enseignement.

Mais, au moment où on s’y attendait le moins, Dieu l’a rappelé auprès de lui. Ce vendredi 05 Juillet 2013, une foule immense, surprise par la nouvelle, a envahi le quartier Darou Minam de Touba pour pleurer Serigne Abdou Akim. Ce dernier repose en paix à côté de son père Serigne Bassirou Mbacké Ibn Khadim Rassoul. Ce fut des moments de fortes émotions collectives et une grande perte pour la Ummah Islamique. Ce vendredi de triste lune, c’est comme si le monde s’était effondré sur Touba, la ville sainte’’. Le fils de Mouhamadou Bachir s’en est allé, les outils de travail en bandoulière.

On se rappelle Serigne Saliou Mbacké Ibn Khadim Rassoul lui disant: «lorsque la nostalgie de Serigne Touba emplit mon cœur, c’est toi que je regarde car c’est en toi que je le vois».

Baye Akim, au-dessus de la mêlée, le dernier des ascètes, le dernier de ceux qui avaient transcendé les biens matériels et le luxe de ce bas monde, a tiré sa révérence à l’âge de 76ans. Il a accompli, d’une manière équilibrée, la mission que Dieu lui avait confiée par le biais de Serigne Bassirou Mbacké. Il est parti mais son œuvre reste. Il a su faire le plus difficile « vivre d’une manière équilibrée dans un monde déséquilibré à priori ». Il se référait aux préceptes de l’Islam, se nourrissait des versets du Coran et des hadiths du prophète Mohamed (PSL) mis en relief par son Grand père Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.

Serigne Abdou Akim disait ceci : «il n’y a pas de l’Islam moderne, en ce qui concerne l’Islam, je ne connais ni un rajout, ni un diminutif, l’Islam c’est l’Islam.» Il ne s’est intéressé à autre chose qu’à l’Islam. Les questions d’habillements, de manger ou de boire étaient aléatoires pour lui, la vie sur terre lui était une éphéméride, un passage pour une autre vie.

Ses ambitions se résumaient au travail et à la recommandation au travail car ‘‘Seul le travail paie’’. Un sacerdoce hérité de son vénéré Grand Père Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul, mis en exergue en ces termes : ‘‘Prie Dieu comme si tu devais mourir demain, travaille comme si tu ne devais jamais mourir’’.

« Thieuy SERIGNE ABDOU AKIM MBACKE IBN SERIGNE BASSIROU MBACKE , Kéne dou mome’’ dans nos Cœurs, nos Esprits ba Faw »

Dieuredieufé Baye Akim

Lalla Rokhaya

[email protected]

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici