( Maf) de Liberté: Amy Collé Dieng sa première nuit en prison…
La chanteuse Ami Collé Dieng a été inculpée pour « offense au chef de l’Etat » et « diffusion de fausses nouvelles » par le Doyen des juges du tribunal de grande instance de Dakar, Samba Sall. Deux délits passibles respectivement de six mois à deux ans de prison et d’un à trois ans de prison, suivant les dispositions du code pénal sénégalais. Ami Collé a été placée sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt pour femmes ( Maf) de Liberté 6 après son inculpation.
Elle a été arrêtée le 3 août dernier par la Division des investigations criminelles (Dic) après la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel elle traite le président Macky Sall de tous les noms d’oiseaux.
Son avocat, Me Ciré Clédor Ly, a vite fait de crier à la détention arbitraire. « Il existe une disposition qui interdit le placement sous mandat de dépôt pour des peines inférieures à trois ans de prison. C’est pourquoi nous avons déposé une demande de libération d’office pour détention arbitraire», soutient l’avocat.
Auteur: Seneweb
Le Doyen des juges d’instruction, Samba Sall a retenu contre eux les délits d’offense au Chef de l’Etat ( 254) et de diffusion de fausses nouvelles. Il s’agit de l’article 248 qui stipule que : « Sont considérés comme moyens de diffusion publique : la radiodiffusion, la télévision, le cinéma, la presse, l’affichage, l’exposition, la distribution d’écrits ou d’images de toutes natures, les discours, chants, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, et généralement tout procédé technique destiné à atteindre le public ».
Même s’ils se retrouvent en prison, Amy Collé Dieng et Cie peuvent s’estimer heureux car le maitre des poursuites avait visé l’article 80.
Les inculpés ont été arrêtés suite à la diffusion sur la toile d’un audio où l’artiste s’en prend ouvertement au Président Macky Sall en le traitant de ‘’ounk’’ et de ‘’saï saï’’. Plusieurs internautes avaient fustigé cet enregistrement que Amy Collé Dieng estime qu’il a été fait dans un cadre privé, notamment dans un groupe WhatsApp.
Pour l’offense au Chef de l’Etat, les inculpés encourent une peine ferme de six mois à 2 ans ferme avec une amende de 1 million à 1,5 million FCFA. Une d’emprisonnement de trois (3) ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 FCFA est la sanction prévue pour la diffusion de fausses nouvelles.