Beaucoup ne s’attendaient sûrement pas à le voir piloter la liste de Benno Bokk Yaakaar. Mais, Mahammed Boun Abdallah Dionne a bien été choisi par le chef de l’Etat. Maël Thiam, l’administrateur de l’Apr, nous donne les raisons d’un tel choix. Il s’exprime aussi sur l’explosion de Mànkoo Taxawu Sénégal et l’investiture de Me Wade.
«Un des hommes les plus loyaux du président»
«Il faut réfléchir sur les paramètres de performance de nos listes. Si on y réfléchit, on va vite s’apercevoir que le premier paramètre c’est d’avoir un homme consensuel. C’est-à-dire un homme qui soit en dehors de tous les clivages. Le deuxième paramètre, c’est quelqu’un qui comprends la vision du Président. Le troisième c’est la fidélité et la loyauté à l’égard du Président. Il ne fait aucun doute que Mahammed Dionne comprend très bien la vision du Président pour avoir travaillé avec lui depuis belles lurettes. Il a été directeur de cabinet du Président Macky Sall quand il fut Premier ministre. C’est l’un des hommes les plus loyaux du président de la République. Combiné à sa connaissance du bilan du président. Et dans l’argumentaire de campagne, pour nous, le plus important c’est le bilan du président. Il n’existe pas de sénégalais qui maitrise mieux que Mahammed Dionne le bilan du Président.
«Mahammed Dionne est un homme très politique»
«On ne peut pas avoir côtoyé un grand homme politique comme Macky Sall, être son bras droit, être son homme de confiance pendant qu’il était Premier ministre, être son homme de confiance pendant qu’il était président de l’Assemblée nationale, travailler avec lui dans son cabinet pendant qu’il est président de la République, devenir Premier ministre et ne pas être politique. Je pense que Mahammed Dionne est un homme très politique. Il a fait de grandes institutions internationales, côtoyé de grands hommes. Il a une approche de la politique qui est très efficace et je pense qu’il a suffisamment d’expertises pour mener ce type d’exercice. Donc il est politique.
«A Mànkoo, ils ont sorti les bâtons»
«Je disais que Mànkoo c’était une coalition de bric et de broc et que chacun avait caché son petit bâton. Ce Mànkoo était motivé par un simple slogan que Macky s’en aille et qu’on s’installe. Donc à partir de là, ça ne pouvait pas prospérer. Le paramètre de performance d’un partenariat, c’est un projet. Mànkoo n’a pas de projet de société. Et ils ne peuvent pas y arriver. Ils n’ont pas pris le temps de réfléchir sur les problèmes des sénégalais. Déjà leurs propres problèmes les dépassent. Ils sont tellement obnubilés par leurs intérêts personnels qu’ils n’ont pas le temps de mettre en place ce projet de société. Et à un moment donné, le choc des ambitions va s’opérer et c’est ce que nous vivons aujourd’hui. Ils avaient caché les bâtons, ils l’ont sorti aujourd’hui et ils continueront à les sortir jusqu’en 2019. Ce n’est pas une raison pour que nous baissions les bras. Au contraire, c’est le moment pour nous de redoubler d’efforts pour démontrer que le Président de la République a conservé son assise sociologique et qu’au soir du 31 juillet la majorité présidentielle l’emporte.
«Wade et la faiblesse des cadres du Pds»
«J’ai de la peine et je ressens de la colère. J’ai de la peine pour Abdoulaye Wade. Parce qu’une personne de cette âge, dans notre culture, même dans la religion, il ne peut plus diriger une prière. La religion lui interdit une prière compte tenu de son âge. Alors cet homme qui devait être sur sa natte en train de prier pour le Sénégal, moi s’il était mon grand-père, je ne permettrais à personne de l’amener dans l’arène politique. Ceux qui s’agitent pour le mettre tête de liste, je ne pense pas qu’ils veuillent entrainer leur grand-père dans l’espace politique. C’est pourquoi je dis que j’ai de la peine pour Wade. J’ai de la colère face à ces cadres qui demandent à ce que les sénégalais leur fassent confiance et qui ne peuvent pas trouver en leur sein quelqu’un qui soit capable d’élaborer et de porter un projet. C’est la démission de tous les cadres du Pds. Que Me Wade soit