Interrogé par Jeune Afrique sur les négociations qui ont conduit à la libération de Karim Wade, l’avocat de ce dernier, Madické Niang, a été avare en révélations. Mais, consent à lâcher : «Je suis avocat et je suis tenu au secret professionnel. La seule chose que je peux dire est que j’ai négocié en total accord avec mon client. La suite me donne raison. Si ses droits n’avaient pas été respectés, Karim n’aurait pas pu continuer à élargir sa base politique et à s’exprimer sur toutes les questions qui concernent le pays.» Autrement dit, si Karim Wade a pu conserver intacts ses droits civils et politiques, c’est qu’il y a eu accord sur ce point. Pour ce qui est de la validité de la candidature de Karim Wade, Madické Niang semble s’être résigné. «J’ai beau ne pas être d’accord, le pouvoir peut nous opposer de sérieux arguments pour écarter sa candidature. Notre recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi modifiant le code électoral a été rejeté. J’ai plaidé devant la Cour suprême pour l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, mais elle a rendu une décision défavorable, qui est définitive et inattaquable. C’est à partir de ce moment-là que j’ai écrit au président Wade pour défendre l’idée d’une candidature alternative», dit-il dans les colonnes.