Le Parti démocratique sénégalais est tout sauf démocratique. Beaucoup d’événements qui s’y sont passés le démontrent à suffisance. C’est Me Abdoulaye Wade qui a créé son parti, qui le finance et qui fait sa loi. Toute personne qui n’est pas contente n’a qu’à prendre ses responsabilités ou se verra tout bonnement exclue. Modou Diagne Fada, Farba Senghor et Pape Samba Mboup et tous les autres qui sont partis de leur propre gré ne diront pas le contraire.
En effet, Karim Wade a été choisi candidat du PDS à la Présidentielle de 2019 non pas par Congrès mais par le comité directeur où étaient conviés des militants. Ce tout sachant la volonté clairement affiché de Wade de faire de son fils son successeur. Modou Diagne Fada, alors président du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates, avait fait des objections quant au mode de désignation. Il voulait d’abord que le PDS soit réformé notamment avec la restructuration des instances du parti avant d’organiser un congrès où serait choisi le candidat du parti. Eh bien, on a vu comment l’histoire s’est terminée. M. Fada a été tout bonnement exclu du parti après un long bras de fer.
Il n’est donc pas surprenant que Me Wade intronise subitement son avocat Me Madické Niang n°2 du PDS reléguant du coup Oumar Sarr, qui était jusque-là le coordonnateur national adjoint, en second plan. D’ailleurs, lorsqu’il faisait du maire de Dagana son n°2, il n’avait pas consulté son parti. Mais, pour une formation politique qui se veut démocratique, il aurait fallu réunir les instances du parti afin que responsables et militants choisissent celui qui leur convient le mieux. Si beaucoup de personnalités du PDS ont quitté le navire libéral, c’est justement parce que Gorgui nomme qui il veut à n’importe quelle poste sans demander l’avis de la base. Il ne faudrait donc pas s’étonner, demain, si le pape du Sopi choisi un autre responsable pour prendre la place de Me Madické Niang.