Macky Sall sur l’homosexualité : « Je veux que les Sénégalais sachent que… »

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Les confidences ont été rapportées par le professeur Abdoul Aziz Kébé qui revient sur la visite à Dakar du président Obama, en juin 2013. Face à la presse qu’il a reçue à son domicile au quartier Cité Lamy, à Thiès, l’enseignant-chercheur à l’Université de Dakar (Ucad), initiateur d’un mouvement citoyen dénommé « Forum citoyen pour l’émergence », est revenu sur les enjeux de la consultation électorale populaire du 20 mars prochain, en prélude à une conférence qu’il donne à Thiès prochainement, sur la question.

« Le référendum, c’est l’affaire des citoyens »

L’homme de lettres de faire remarquer d’emblée, « qu’il y a une sorte de désordre public en Afrique et le problème des mandats en est le point le plus saillant ». Une manière à lui de justifier la nécessité des réformes de la constitution notamment la réduction du mandat.

« Le référendum n’est pas une question de partis politiques, c’est l’affaire des citoyens. Ce projet de réformes a été mis en œuvre par le président Macky Sall, certes, mais il n’en est pas le géniteur. Ce projet n’est pas né dans son bureau. Une bonne partie reste inspirée des Assises nationales », soutient Abdoul Aziz Kébé, qui rappelle avoir travaillé avec d’éminents intellectuels autour des réformes proposées par les Assises nationales. Ainsi, il lève toute équivoque sur les « nouveaux droits » mentionnés dans le projet de texte de constitution et dément toute entreprise de légaliser l’homosexualité à travers le référendum.

« Demain, un autre président risque d’accepter ce que j’ai refusé au président Obama »

« Lors du premier tête-à-tête que j’ai eu avec le président de la République, Dieu m’est témoin, il m’a dit, Abdoul Aziz, je veux que les Sénégalais sachent que seul le travail peut sortir ce pays du sous-développement. Ce ne sont ni les toubabs (blancs) ni les chinois qui viendront développer ce pays à notre place. Si nous ne travaillons pas pour être suffisamment indépendants… Le président Obama est venu ici il n’y a pas longtemps. Il a parlé de l’homosexualité et nous, Sénégalais, nous l’avons rejetée. Si nous n’y prenons garde, demain, un autre président… on lui forcera la main pour nous faire accepter l’homosexualité », rapporte Abdoul Aziz Kébé, qui tient à rassurer, que rien dans le texte de réforme, ne fait allusion à cette question polémique. « Je ne crois nullement, que celui qui m’a fait ces confidences (le président Macky Sall : NDLR), puisse me regarder, les yeux dans les yeux, pour me demander… ». Aziz Kébé n’hésite pas à convoquer le livre saint, pour appuyer ses propos.

 

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