Ce samedi, Macky Sall a participé au sommet de l’Union Africaine, dont il est désormais le président. Le président Sall, interrogé par France 24, a profité de l’occasion pour condamner les coups d’état sur le continent africain.
« Je condamne fermement ces coups d’État. On ne peut pas tolérer l’intervention des armées dans les processus politiques, quelles que que soient les raisons« , a-t-il martelé. Depuis le coup d’État au Mali en août 2020, deux autres pays d’Afrique de l’Ouest, la Guinée et le Burkina Faso, sont tombés aux mains des militaires, alors qu’une tentative de coup d’état à récemment eu lieu en Guinée Bissau. Une situation inquiétante pour les pays de l’Union africaine qui craignent une « épidémie ».
Pour Macky Sall, les sanctions peuvent être la solution, si l’accompagnement de la CEDEAO ne marche pas. la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Les sanctions sont l’arme ultime. Jamais la Cédéao n’avait essayé de sanctionner d’emblée des dirigeants comme elle l’a fait au Mali par exemple. Elle avait d’abord accompagné la transition en acceptant l’idée de tenir des élections dix-huit mois après le putsch. Mais lorsque le délai est passé à cinq ans, on ne pouvait pas accepter cela. Si on ne faisait rien, ces coups d’État allaient se répéter dans tous les autres pays », a-t-il ajouté.
« Il appartient aux autorités maliennes de proposer un compromis à la Cédéao. Nous serons heureux de travailler avec eux. Nous ne voulons pas de sanctions au Mali. On ne cherche pas à sanctionner à tout prix », a ajouté le président Sall.