Macky Sall : « S’il y a des gens au sein de notre coalition qui ne sont pas d’accord, ils sont libres de partir. Cela vaut aussi pour Khalifa Sall … »

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« Je ne mêle jamais ma famille à la gestion du pays. Je ne veux pas être accusé de népotisme. » C’est le président Macky Sall qui aborde tous les grands dossiers « brûlants » de l’actualité sénégalaise. Et c’est avec l’hebdomadaire Jeune Afrique, dans un long entretien avec le directeur exécutif, Marwane Ben Yahmed. Comme le cas de son frère Aliou Sall qui fait partie de l’organigramme de la société Timis Corp, opératrice dans les blocs de gaz de Saint-Louis et Kayar, en phase de développement.

« Lorsqu’il (Aliou Sall) est venu me dire qu’il avait signé un contrat avec une compagnie qui fait de l’exploration pétrolière (Timis Corp), honnêtement, je ne voyais pas quel problème cela pouvait poser. Les médias ont pensé le contraire, et la polémique a enflé. Je l’ai donc appelé pour lui dire que, compte tenu de la confusion entretenue, il fallait qu’il quitte cette société ou, du moins, qu’il ne travaille pas sur les activités de cette entreprise au Sénégal.

C’est injuste pour lui, mais c’est ainsi. Son frère est président, il doit en tenir compte », a expliqué le chef de l’Etat sénégalais au journaliste. Concernant les récentes découvertes de ressources minérales justement, Macky Sall s’est surtout appesanti sur la stratégie de développement à adopter avec la manne que dégageront gaz et pétrole « Cela changera le profil du pays et accélérera son développement. A condition de bien gérer ces ressources et de ne pas se reposer sur cette rente.  Les hydrocarbures doivent nous servir de levier pour notre économie », déclare-t-il, justifiant ainsi la mise sur pied d’un comité d’orientation stratégique qui va lui servir de conseil.

Quant à la vie politique, le Président estime que son principal opposant est « le parti de la demande sociale ». Refusant de personnaliser le débat, il invite quand même celui qui est présenté comme un sérieux challenger, le maire de Dakar, « à assumer ses responsabilités ». S’il y a des gens au sein de notre coalition qui ne sont pas d’accord, ils sont libres de partir. Cela vaut aussi pour Khalifa Sall », a déclaré le leader de l’Alliance pour la République (APR).

L’autre opposant politique, Karim Wade, a vu Macky Sall confiner son cas au principe  juridique de « l’autorité de la chose jugée ». « Je n’ai aucun autre commentaire à formuler à ce sujet », s’est-il défendu. La récente audience accordée à l’opposition a permis de lever quelques nuages qui commençaient à s’amonceler. Selon le Président Sall, l’accord sur la date de tenue des Législatives, le 2 juillet 2017, et la simplification du processus d’enrôlement lié aux cartes d’identité biométriques ont permis d’évacuer certains problèmes. Toutefois, a-t-il précisé, « des points d’achoppement demeurent, notamment sur la création d’une autorité d’organisation des élections qu’exige l’opposition ».

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