Le Sénégal deviendra le 1e pays contributeur de troupes au Mali. L’annonce est faite par le Président de la République, Macky Sall, à l’occasion de la célébration de la 14e édition de la journée des forces armées, ce 10 novembre.
« Après l’expérimentation probante du concept de Force de réaction rapide (Qrf) au niveau de la mission de l’Organisation des Nations Unies en Côte-d’Ivoire (Onuci), les forces armées sont en train de confirmer cette capacité au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), pays ami et frère. En portant ses effectifs à près de mille cinq cents (1500) hommes, le Sénégal deviendra, à la fin de l’année 2017, le 1er pays contributeur de troupes sur ce théâtre. Aujourd’hui, le Sénégal est présent sur huit (08) théâtres d’opérations extérieures avec un effectif de 3241 personnels», a déclaré le président Sall.
Selon le chef de l’État, la célébration de la journée des forces armées, « demeure un moment important dans la vie de la Nation ». « Elle est un moment de communion entre les forces armées, symbole vivant de l’unité et de la cohésion nationale, et le peuple sénégalais. Elle demeure également une occasion de communication, de contact direct entre les militaires et leur chef. Une telle pédagogie de commandement est devenue plus que jamais nécessaire, dans un monde marqué par l’explosion de la violence, et la complexité des conflits », dit-il.
Selon le chef suprême des Armées, « beaucoup de conflits aujourd’hui naissent de revendications identitaires ou particularistes, mais sont surtout le fait de groupes terroristes, de tendance internationalistes. Ces organisations criminelles, dotées de puissants moyens financiers nient les frontières physiques reconnues par le Droit international. Elles essaiment partout et tentent de fragiliser les pouvoirs en place ».
Face à ces périls, note le chef de l’État, « la défense du sanctuaire national à elle seule ne suffit plus pour garantir la paix et la sécurité au sein de nos Etats ». « Le Nous collectif et solidaire doit prendre le pas sur le Moi individualiste. A l’évidence, l’approche globale et la coopération internationale sont les voies les plus appropriées pour endiguer, voire éradiquer, ce fléau qui sape et annihile nos efforts de développement », a ajouté le président de le République.