Macky Sall ou l’art de faire la politique sans pression aucune . Par Nogaye Mboup

Depuis un certain temps, le president Macky Sall fait l’objet d’attaques multiples injustifiées venant de ses opposants connus, dans l’opposition et tapis au sein d’une société civile presque méconnaissable. Récemment, la déclaration qu’il a faite à Biarritz sur l’éventualité d’une grâce de l’ex maire de Dakar Khalifa Sall, condamné en mars 2018 à 5 ans de prison ferme pour détournement de deniers publiques , a suscité un mécontentement surprenant comme si le president n’était pas dans son bon droit de dire l’évidence.

Parlant de  cette supposée grâce, le président Macky sall n’a rien dit de nouveau, il n’a fait que rappeler évidence constitutionnelle qui lui accorde le pouvoir de gracier ou non  en tant que président de la République. Les pressions demandant publiquement la grâce de Khalifa Sall  sont nombreuses et insistantes  mais ne sauraient être un facteur qui fera plier l’esprit, la seule volonté et la loi. Connaissant l’homme, son parcours politique, vous comprendrez aisément que le president Macky Sall est loin d’être un president vulnérable aux pressions, purement politiciennes de la part de ses détracteurs.

Au Pds, il a subi les pires pressions et autres persécutions, il est resté droit dans ses bottes, avec une conscience tranquille et une attitude ferme et déterminée.

Mais, l’on peut se demander la raison de cette subite clameur ostensible pour la libération de Khalifa Sall même si nous reconnaissons qu’il symbolise une personnalité politique respectable, comme tant d’autres hommes politiques qui ont cependant fauté. D’où la sentence qui lui a infligée la justice sénégalaise.

Il n’en demeure pas moins de laisser le libre choix au president de décider de la grâce un non, surtout qu’il n’est pas opposé sur le principe de celle-ci.  Pour cause, tous les ans, des centaines de personnes, remplissant les conditions, bénéficient de cette prérogative constitutionnelle liée à son pouvoir  d’annuler ou de modifier une peine.

Sur l’affaire Khalifa Sall ou sur d’autres affaires, nous devons savoir raisons garder et laisser les décisions s’imposer au gré du pouvoir discrétionnaire du president de la République.

Cependant, la vérité absolue est que certains activistes de la scène politique usent de l’affaire Khalifa Sall comme fond de commerce médiatique, le fameux buzz.

Certains d’entre eux sont devenus si habiles manipulateurs qu’ils se rapprochent des illusionnistes, façonneurs de monde qui modèlent le Sénégal suivant leur convenance.

Mais, la pression telle qu’elle se présente ne saurait pousser Macky Sall à précipiter la grâce à Khalifa Sall, un frère actuellement en prison qu’il faut sans doute délivrer.

Toutefois, cette grâce ne saurait être obtenue de force, pour reprendre Me El Hadji Diouf.

La position de Macky Sall est la seule qui vaille, la vraie et la rationnelle. Il graciera au moment opportun, à un temps T sans pression aucune.

C’est pourquoi face au tollé de ces derniers jours, j’apporte loyalement mon soutien et ma fidélité à sa décision. Et c’est qui nous incombe, militants de l’Apr, une formation politique dans laquelle pour trouver un homme politique actuellement qui ose proclamer sa fidélité haut et fort, il faut bien se lever tôt.

Nogaye Mboup

Responsable Politique à Yoff

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