Le président Macky Sall s’est dit très « satisfait » de la qualité des relations politiques et économiques qui lient son pays au Maroc, assurant œuvrer de concert avec le Roi Mohammed VI pour les consolider davantage.
« Le Maroc est un pays particulier pour nous. C’est vrai qu’il est un pays arabe mais également un Etat africain. C’est aussi le pays qui a introduit l’islam en Afrique noire, ce qui a été à l’origine pour l’établissement de liens historiques très forts fondés, depuis plusieurs siècles, sur les valeurs communes de l’Islam et les échanges commerciaux », a indiqué le président sénégalais dans un entretien au journal « Al Araby Al Jadeed » publié ce dimanche sur son site électronique.
Selon le Chef de l’Etat sénégalais, « le Maroc occupe une place particulière et importante dans le cœur de tout sénégalais », s’est-il réjoui. « Nous travaillons à augmenter la teneur et le contenu de nos relations avec le Maroc en matière de commerce, d’investissement et de coopération », a-t-il précisé, qualifiant d’ « excellent » ce que Rabat et Dakar ont réalisé jusqu’à présent en termes de relations économiques.
En témoigne, les trois dessertes aériennes quotidiennes qui lient Dakar à Casablanca et vice versa, ce qui prouve indubitablement que « nos deux pays entretiennent des relations à un niveau élevé que nous travaillons à renforcer et à promouvoir dans tous les domaines dans le cadre de la coopération Sud-Sud », a tenu à souligner M. Sall.
En somme, le Sénégal entretient des relations de partenariat gagnant-gagnant avec le Maroc, dont « je suis très satisfait », a-t-il renchérit.
S’agissant de la situation économique du Sénégal, M. Sall a relevé « la faiblesse des revenus de son pays », assurant que l’excellent travail au quotidien accompli par les Sénégalais, « nous permet de satisfaire nos besoins nécessaires ».
Décidément, le Sénégal est en mesure jusqu’à présent d’assurer la stabilité de ses institutions. Ainsi, depuis près de 56 ans le pays n’a pas enregistré une interruption dans le paiement de ses fonctionnaires ni un manque dans le financement des besoins vitaux de l’économie, a-t-il rappelé.
« Nous accusons certainement un déficit en matière du budget eu égard que le pays ne dispose pas de ressources pétrolières ou gazières. Aujourd’hui, il y a des découvertes de puits de pétrole et de gaz, ce qui constituera une nouvelle bouffée d’oxygène pour le pays après l’étape d’exploitation et de production », a expliqué le président sénégalais, ajoutant que ces ressources constitueront une plus-value pour accélérer le rythme de croissance économique du pays.
Et de préciser que les gisements pétroliers découverts sur la frontière avec la Mauritanie et sur le territoire sénégalais seront exploités à l’horizon de 2020, « soit d’ici quatre ans, nous pouvons procéder à l’exploitation du gaz ».
Quant au pétrole, son exploitation est prévue durant les cinq prochaines années, a fait savoir M. Sall, estimant que la découverte de grande quantité est de nature à booster l’économie du pays de manière significative, a fait savoir M. Sall.
Au registre sécuritaire, le Chef de l’Etat Sénégalais a souligné que le terrorisme est presque présent dans tous les pays du globe et chaque pays est conscient qu’il n’est pas à l’abri de ce phénomène destructeur, mais il est important pour tout un Etat de prendre les mesures nécessaires pour y faire face et contrer la menace terroriste.
Pour lui, le Sénégal veille à la sécurité de ses citoyens et « au cas où des situations critiques surviennent dans -un avenir proche-, nous serons prêts pour faire face à la situation de manière appropriée et efficace », a-t-il dit.
Interrogé sur les menaces terroristes auxquelles le Sénégal pourrait être confronté, M. Sall a précisé que ces menaces, dont la France et les Etats Unis d’Amérique ont mis en garde, sont le résultat d’attentats perpétrés dans des pays voisins, assurant qu’il « n’existe pas de véritable menace ».
« Cependant, nous sommes dans une étape où nous devons être prêts à réagir, et nous devons travailler dans le cadre de cette alerte constante. Il est évident que l’alerte maximale continue est difficile, mais nous allons œuvrer à atteindre un plus grand degré de préparation pour faire face à toute situation et à n’importe quel moment », a-t-il indiqué
Selon lui, « rien ne peut justifier de telle situation de peu d’effroi constants. Ce sont des menaces en permanence partout dans le monde et le Sénégal ne fait pas l’exception en cela ».
Pour juguler le fléau du terrorisme dans le monde arabe et islamique, M. Sall a appelé les pays arabes à travailler avec l’Afrique dans le cadre d’un partenariat d’amitié pour relever les défis, à travers l’échange d’informations, soulignant l’impératif de mener une action commune pour instaurer la stabilité et la sécurité grâce à la coopération militaire et sécuritaire.