JAMRA et MBAÑ GACCE saluent les recadrages servis au PM canadien et à TV5, par le Président Sall !
«AU NOM DE QUOI voudrait-on nous imposer cette vision : que l’homosexualité étant dépénalisée dans certains pays, devrait être une loi universelle ? Il faut respecter les croyances et les convictions des autres, ainsi que le droit de chaque peuple de définir sa propre législation» ! Telle est la réplique que le chef de l’État sénégalais avait servie, le 25 oct. 2015, à une interpellation de la journaliste d’Itélé, Audrey Pulvar. Il n’empêche que son confrère de TV5, Patrick Simonin – se faisant l’écho d’une interpellation identique, adressée quelques heures plus tôt au même interlocuteur, à l’occasion du 16e sommet de la Francophonie, par le nouveau Premier ministre canadien, Justin Trudeau – n’a pu se retenir, lui aussi, de réitérer le 28 novembre dernier exactement la même question au Président Macky Sall !
Qu’est-ce qui se cache derrière ce harcèlement médiatique de bas-étage, rabâchant la même et sempiternelle question ? A laquelle, pourtant, il a toujours été servi la même réponse, sans équivoque, laquelle ne fait d’ailleurs que refléter l’opinion de l’écrasante majorité des croyants du Sénégal, un pays souverain ? Quel est finalement l’effet recherché, avec ces étranges «bis-repetita», aux allures de questions-pièges ? Questionnements d’autant plus légitimes que le président de la République était déjà, avant l’heure, monté personnellement au créneau, en choisissant un cadre aussi solennel que le Conseil des ministres (cf. communiqué du gouvernement du jeudi 11 avril 2013), pour réagir sur le débat public, alors en cours, portant dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal : «Il (le chef de l’Etat) a souligné avec fermeté que l’Etat n’a jamais envisagé une telle option, qu’il exclut totalement sous son magistère. Il a réitéré son ancrage dans nos valeurs culturelles de base qui ne peuvent s’accommoder d’une option de dépénalisation de l’homosexualité».
Mais que nenni ! Cela n’a pas empêché le chef de la plus grande puissance économique, technologique et militaire du monde, Barack Obama, de faire la sourde oreille, en saisissant, deux mois plus tard, l’opportunité de sa visite officielle au Sénégal pour reformuler cette proposition indécente, lors de sa conférence de presse du jeudi 27 juin 2013. Comme pour forcer la main au chef de l’Etat sénégalais ! Qui lui signifia diplomatiquement dans le blanc de l’œil que «nous ne sommes pas pour l’instant disposés à lever cette disposition de la loi considérant l’homosexualité comme un délit au Sénégal».
Depuis que, le 18 décembre 2008, à l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, l’ambassadeur d’Argentine Jorge Arguello, avait lu un «Appel pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité», au nom de 66 pays signataires (sur 192) – Appel dont l’une des farouches avocates n’est autre que Rama Yade, alors secrétaire d’Etat en charge des droits de l’homme, sous Sarkozy – suivie en cela par une étonnante sortie du directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, se disant confiant, car : «Les négociations avec le gouvernement sénégalais étaient en bonne voie», l’Etat du Sénégal a toujours été soupçonné d’avoir, en catimini, paraphé cette singulière plateforme. JAMRA, sans discontinuer, joignit alors sa voix au concert de réprobation générale, que justifia davantage le scandaleux mariage homosexuel de Mbao, qui avait, dans la même période, défrayé la chronique. Suffisant pour que le gouvernement se fût empressé, par la voix de son ministre en charge des Droits humains (Coumba Gaye) et de celui en charge des Affaires religieuses (Bamba Ndiaye) de démentir officiellement et formellement une telle information. A la grande satisfaction des 98% de croyants (musulmans et catholiques) de notre cher pays.
Mais il n’empêche que l’Organisation islamique JAMRA et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, MBAÑ GACCE, continuent de croire que tant que les obscures lobbies qui, dans l’ombre, tirent les ficelles n’auront pas la ferme certitude que l’écrasante majorité du peuple sénégalais fait bloc (sur ce sujet-là, précisons-nous) derrière leur chef de l’Etat, en adhérant totalement à sa posture de refus, il faut s’attendre à ce qu’ils continuent de saisir la moindre occasion pour reformuler, par des voies détournées, leur inopportune et dégoûtante question à la plus haute institution de notre pays. Pour le respect duquel tous les Sénégalais devraient avoir à cœur, au-delà de leurs opinions diverses, de faire preuve de la plus ferme intransigeance.
Dakar, le 30 Novembre 2016,
Les Bureaux exécutifs de JAMRA & Mbañ Gacce