Momar Diongue appelle à la formation d’un gouvernement de majorité présidentielle élargi à certains leaders de l’opposition dont les partisans de Me Abdoulaye Wade et de l’ancien député maire de Dakar Khalifa Sall. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 8 septembre, le journaliste analyste politique soulignant que l’actuel président de la République est «isolé» a indiqué que cette mesure pourrait grandement l’aider à sortir de cette situation.
Alors que le dialogue national lancé le 28 mai dernier par le chef de l’Etat est au point mort, le journaliste analyste politique, appelle à la formation d’un gouvernement de majorité présidentielle.
Momar Diongue a indiqué que cette voie constitue une solution pour le chef de l’Etat qui selon lui s’est «isolé sur le plan institutionnel et politique» à cause de plusieurs facteurs dont des aspects qui relèvent de ses propres actes mais aussi du coup du destin. «Nous avons un président de la République isolé institutionnellement et politiquement.
Dans cet isolement, il y a un aspect qui relève de ses propres actes, par exemple la suppression du poste de Premier ministre. Il y a également d’autres éléments qui relèvent du coup du destin avec la disparition de deux grandes figures de Bby: Ousmane Tanor Dieng et Amath Dansokho. Avec la suppression du poste de Pm et dans un contexte marqué par une morosité économique, le Président s’est mis devant les Sénégalais», a martelé l’invité de Baye Omar Gueye.
GOUVERNEMENT DE MAJORITE PRESIDENTIELLE ELARGI
Poursuivant son propos, Momar Diongue de préconiser à l’actuel chef de l’Etat la formation d’un gouvernement de majorité présidentielle élargi à certain leaders de l’opposition dont entre autres, les partisans de Me Abdoulaye Wade et de l’ancien député maire de Dakar Khalifa Sall. «Un rabibochage avec l’opposition modérée (Abdoulaye Wade et Khalifa Sall) pourrait avoir trois avantages majeurs pour l’actuel chef de l’Etat. Le premier, c’est de compenser la disparition de Dansokho (Amath) et de Tanor (Ousmane Tanor Dieng) mais aussi l’effritement de sa coalition.
Le deuxième, c’est de dégarnir les rangs de l’opposition. Et le troisième c’est d’isoler cette opposition radicale qui l’attaque systématiquement sur la gestion du pétrole et du gaz», a préconisé Momar Diongue.
Reste à savoir si le Président de la République suivra ses conseils.