Le chef de l’Etat du Sénégal s’est beaucoup impliqué en Gambie lors de la crise post électorale. Ce qui a été fustigé par bon nombre d’observateurs. L’on se rappelle que le président déchu de la Gambie a dénoncé cette position de Macky Sall avec la dernière énergie. Et pour cela, Yahya Jammeh avait même demandé aux députés d « examiner et d’adopter une résolution condamnant l’ingérence illégale et malveillante dans les affaires intérieures de la Gambie du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, du gouvernement de la République du Sénégal et du représentant sénégalais au Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Face à ces accusations, le Président Sall profité de sa présence au Sommet du Mécanisme de revue par les pairs pour expliquer à la face du monde que c’est dans le cadre du droit internationale qu’il s’est immiscé dans la crise en Gambie. Le Sénégal est dans les dispositions d’une diplomatie préventive, c’est ce que vous avez vu en Gambie. Nous avons agi dans le cadre du droit international ; d’abord, dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Union africaine et du Conseil de l’Onu », a dit le Président Sall qui réfute, par la même occasion, la thèse d’ingérence avancée dans cette affaire. « Etre entre collègues chefs d’Etat ne doit nous amener à ne pas réagir quand la volonté des populations est violée. Nous devons respecter le choix souverain des populations parce que nous sommes en une République, une démocratie », a-t-il indiqué ».
Pour rappel, Yahya Jammeh a été battu par Adama Barrow lors des élections présidentielles gambiennes qui se sont tenues le 1er décembre 2016. Après avoir félicité le vainqueur, Babali Mansa a fait volt face pour dire qu’il ne reconnaissait plus les résultats du scrutin. Il a fallu d’intenses négociations de tous parts pour qu’il accepte, finalement, de s’exiler en Guinée Equatoriale.