Macky/Idy: Qui aura la peau de l’autre?

 

La guerre est ouverte entre l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck et le président de la République, Macky Sall. Dakarposte est en mesure de reveler que les deux hommes ne parviennent pas à accorder leurs violons depuis le deuxième tour de la présidentielle de 2012 à la suite duquel Macky Sall a été élu. Car lors de ces joutes, au cours desquelles Idrissa Seck était lui-même candidat contre Wade, il avait été convenu par toute l’opposition que le candidat qui sortirait second au premier tour aurait le soutien de la totalité des autres candidats lors du deuxième tour. Idrissa Seck n’a jamais cessé de rappeler, quelques mois après qu’il ait pris ses distances vis-à-vis de la majorité présidentielle, qu’il n’avait fait que respecter son serment en appelant à voter Macky Sall puisque ce dernier était arrivé deuxième derrière Wade. Une performance inattendue, surtout par le maire de Thiès qui avait juste agi par dépit contre son ancien patron, Abdoulaye Wade de qui il voulait se venger de l’avoir envoyé en prison. Aussi, alors qu’ils s’étaient promis de gagner ensemble et de gérer ensemble Idrissa Seck ne s’est pas bien senti dans les actes posés par le nouveau président Macky Sall et a commencé à balancer des pierres dans le jardin de ce dernier, il a été promptement écarté de l’alliance arrivée au pouvoir. Ce qu’il souhaitait vivement afin de garder sa liberté de critique. S’il garde le silence pendant quelques temps, l’Apr s’inquiète parce que ses responsables savent parfaitement qu’à chacune de ses sorties il lance un gros pavé dans la piscine présidentielle. Et ils s’en méfient tout autant qu’ils s’empressent, après chacune de ses sorties de répondre maladroitement à ses attaques, s’enfonçant davantage aux yeux de l’opinion. Idy sait que le camp présidentiel avait tablé sur la mise à l’écart des deux candidats dont le prénom commence par K, en l’occurrence Khalifa Sall et Karim Wade pour avancer tranquillement vers un deuxième mandat et il ne compte pas leur faciliter la tâche. Et même le président Macky Sall tombe dans le piège qui ne manque jamais de tenter de lui répondre, maladoitement, lui donnant ainsi des verges pour le battre. Comme cette polémique autour de la question du pétrole et du gaz à la suite de l’accord «secret» signé avec le président maurianien. Idy demande des éclaircissements au nom du peuple, Macky lui répond que quelqu’un qui connaît le fonctionnement de l’Etat n’aurait pas parlé d’accord «secret». Ce à quoi le maire de Thiès enfonce le clou en lui rappelant qu’il a été son patron dans le parti et dans l’Etat et qu’il n’avait de leçon à recevoir de son ancien subalterne. Maintenant c’est le constitutionnaliste et non moins ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall de tenter de venir au secours de Macky Sall mais c’est peine perdue. Deux à zéro pour Idrissa Seck contre Macky Sall. En attendant la suite car Idy ne répondra jamais à Ismaïla Madior Fall, ses seconds couteaux s’en chargeront comme d’habitude, de même que tous les autres sous-fifres qui tenteront de le salir, comme ces apéristes qui essaient de convoquer sa «fortune mal acquise» cachée dans des banques étrangères… Une mauvaise querelle au mauvais moment qui discrédite le pouvoir plutôt qu’il ne le sert.

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