«Macky est un danger pour le Sénégal !»

Le gouvernement, en l’occurrence le ministre de l’Economie et des Finances, gagnerait à être beaucoup plus transparent dans l’élaboration des projets de loi de finance de l’année et d’être plus sincère dans la détermination des grands agrégats de l’Etat. 

Je pense fondamentalement que les 115 milliards de francs de perte en recettes ou, plus exactement, en ressources pour le Sénégal constituent le signe avant-coureur d’une faillite qui s’annonce.

Car, en réalité, le Sénégal est un pays surendetté compte tenu d’abord de ses choix budgétaires mais ensuite de la tricherie qui aujourd’hui constitue la méthode de gouvernance en matière de finances publiques. Au-delà de ce déficit de recettes fiscales, il y a derrière un grand trou en matière de trésorerie car l’Etat peine à prendre en charge et à honorer son endettement intérieur qui s’élève à quelque 800 milliards de francs.

Au-delà, évidemment, des tensions de trésorerie causées par des choix populistes et qui ne reposaient sur aucune réalité économique, je peux citer le fait que 5000 étudiants soient dans la rue à cause d’une dette de 16 milliards que l’Etat doit aux universités privées.

Il s’y ajoute qu’il peine à faire face aux entrepreneurs qui réalisent ce qu’il appelle le PUDC, parce qu’il y a une ardoise de quelque 26 milliards de francs Cfa que le ministre de l’Economie et des Finances peine à résorber.

Si on ajoute aussi à cela le grand trou que les mêmes bailleurs de fonds ont décelé au niveau de la société Sn La Poste et qui avoisine 110 milliards de francs Cfa, il est à craindre que notre pays soit presque en banqueroute même si le président Macky Sall et son gouvernement continuent à contracter à hauteur de cinquantaine de milliards pour mettre en œuvre, disent-ils, un programme appelé Plan Sénégal émergent.

Je pense aussi qu’il faut que les Sénégalais comprennent pourquoi le président Macky Sall et son gouvernement privilégient des marchés au-delà de 50 milliards qui ne reposent sur aucune sincérité dans les services et matières livrables ? A ce propos, d’aucuns soupçonnent en réalité une volonté de corruption.

Car, le Président a modifié le Code des marchés publics afin de pouvoir toujours contracter par des ententes directes à chaque fois que les montants annoncés dépassent 50 milliards de francs.

Et à mesure que 2019 approche, le président Macky Sall et son gouvernement continuent à s’endetter. Pour preuve, dans les prochains jours, ils seront à Paris afin de pouvoir mobiliser quelque 1200 milliards supplémentaires qui devraient servir, selon eux, à financer des projets dans le cadre du Plan Sénégal émergent.

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