Mardi dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso, l’agent judiciaire de l’État a présenté à la Cour de justice de l’Uemoa la lettre de désistement annulant une plainte du Sénégal contre la Côte d’Ivoire. Celle-ci était ce jour-là au menu de l’audience de cette juridiction sous-régionale. Elle avait été introduite sous Abdoulaye Wade pour contester la commercialisation au Sénégal de l’huile de palme de la Sifca, une société ivoirienne.
Avec une teneur en acide gras de 50%, l’huile de la Sifca était jugée dangereuse pour la santé par les autorités sénégalaises. Pour s’en protéger, elles avaient pris un décret fixant la norme à 30%. Les responsables de l’entreprise ivoirienne soupçonnaient leur concurrent basé au Sénégal, Abbas Jaber, ex-patron de la Suneor (actuellement Sonacos), d’être derrière cette mesure.
La commission de l’Uemoa invitera plus tard le Sénégal à revenir sur cette décision. Le régime de Wade, qui ne l’entendait pas de cette oreille, avait déposé un recours pour le maintien de sa restriction.
L’affaire devait être jugée mardi dernier. Mais à l’audience, l’agent judiciaire de l’État a présenté la lettre de désistement du Sénégal.
La Cour de justice de l’Uemoa est présidée par l’Ivoirienne Joséphine Suzanne Ebah. Parmi les juges siégeant à ses côtés, il y a le Sénégalais Mahawa Sémou Diouf, ex-Doyen des juges d’instruction du tribunal de Dakar.
L’Observateur