La lutte contre le terrorisme s’intensifie au Sénégal. Le dispositif de sécurité à nos frontières a été considérablement renforcé dans la région orientale, précisément dans différents secteurs névralgiques de cette zone frontalière avec le Mali, nous informe-t-on. De Kidira, Bakel…, aux zones aurifères de Diyabougou, Sambrambougou…, un impressionnant contingent de gendarmes armés de fusils d’assaut, a été déployé samedi dernier, au lendemain des attentats de Paris, pour parer à toute velléité d’attaque ou d’infiltrations suspectes.
La lutte contre le terrorisme et sous toutes ses formes, le Sénégal en a fait une priorité, au regard de la menace qui frappe à nos portes. Le phénomène semble préoccuper au premier chef le commandant de la gendarmerie nationale. En atteste l’impressionnant déploiement de forces, noté depuis « samedi dernier », dans la zone, avec un dispositif fort d’éléments de Légion Est, couvrant les escadrons territoriaux de Tamba, Bakel et Kédougou.
Assurément sur le qui-vive, des hommes en bleu armés de fusils d’assaut, ont été déployés samedi dernier le long des différents secteurs névralgiques : Bakel, Kidira, Moussala, Gouloumbou, Saraya et sur l’ensemble des sites aurifères de Diyabougou, Kharakhéla, Sambrambougou…, nichés dans la région orientale frontalière avec le Mali.
Ce déplacement des hommes en bleu, précises des sources du journal L’Observateur, a été élargi aux frontières avec les deux Guinées et la Gambie. Ce, aux fins d’assurer une surveillance encore plus pointue de la frontière et parer à toute tentative d’infiltration d’individus suspects ou supposés terroriste, depuis la région orientale. Dans le même temps, soufflent les sources du journal, ce déploiement vise également à faire face à un autre défi sécuritaire que pose la circulation des armes.
A la frontière avec la Guinée Conakry, ces éléments ont procédé, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 novembre, à l’interpellation de trois Guinéennes qui portaient le voile. En partance pour Dakar, à bord d’un véhicule de transport interurbain, elles ont été arrêtées sur la route nationale n°6 et conduites à la brigade de gendarmerie de Kédougou. Elles seront libérées plus tard, après enquête, nous informe le journal.
Au total, révèlent des sources concordantes, « ce sont 1 172 personnes qui ont été contrôlées, entre samedi et dimanche, dans différents points stratégiques, par les pandores déployés dans la zone sus-indiquée. Il s’agit, entre autres, de 12 gambiens et 309 Sénégalais. 460 véhicules et 156 motos ont également été immobilisés et une amende forfaitaire se chiffrant à 589 000Fcfa, a été recueillie.