De nombreux militants et représentants de partis d’opposition ont répondu, vendredi après-midi, au rassemblement devant le siège du Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’appel de ces plateformes de l’opposition.
L’affaire du contrôle du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (PDS) est au cœur de cette mobilisation.
Le PDS dit vouloir « poursuivre son combat contre Fada pour le contrôle du groupe parlementaire des Libéraux démocrates », dont ce dernier est le président sortant.
Dans une ambiance de meeting, les leaders de l’oppositions se disent ‘’prêts’’ pour le combat.
« Il n’y a plus de prétextes pour nous. L’hivernage et le ramadan sont derrière nous. Nous allons entamer une mobilisation permenante à la place Sowéto pour faire reculer le régime dans sa volonté de nous priver un groupe parlementaire’’ a notamment déclaré le secrétaire général adjoint du PDS Oumar Sarr.
Le représentant de Bokk Guis-Guiss, Bocar Sadikh Kane a embouché la même trompette.
« Tous ceux qui sont animés par une volonté de combattre ce régime, se sont retrouvés. (…) seule une mobilisation permenente et sans relâche nous permettra de faire reculer ce régime’’, a souligné le lieutenant de Pape Diop, ancien président de l’Assemblée nationale.
La main dans la main, plus d’une dizaine de leaders se sont levés en signe d’unité et de cohésion de l’opposition sous les acclamations d’une foule nombreuse.
« Ce n’est pas un combat d’un seul parti (politique), c’est toute l’opposition qui s’est réunie pour faire face au régime actuel’’, a expliqué la représentante du FSD/BJ avant de céder le micro au représentant de Rewmi, le parti d’Idrissa Seck.
« L’opposition est fin prête. Ce rassemblement est un message et un signal forts. L’heure de vérité a sonné parce que notre démocratie, qui est tant chantée et qui a tant honoré notre pays, est en train d’être piétinée (…)’’, a soutenu Déthié Fall, du parti Rewmi.
Evoquant le combat pour le contrôle du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée nationale, Aida Mbodj parle d’un ‘’précédent dangereux’’ et de la nécessité de ‘’faire face par tous les moyens, y compris la bataille de rue’’.
Présenté comme le représentant des organisations syndicales, Oumar Waly Zoumarrou, l’une des figures de proue des syndicats d’enseignants, a invité le peuple à ’’abréger le régime de Macky Sall’’.
« Rejetons nos illusions et préparons-nous à la lutte’’, a lancé Mamadou Diop Decroix, le coordonnateur du FPDR. M. Diop a appelé les militants ’’de tous bords, sans barrières partisanes’’ à se ’’mobiliser à la base’’.
« Ce sera une longue lutte devant la place Soweto que nous allons occuper tout le temps qu’il le faudra. Préparez-vous à y demeurer longtemps parce que ce sera une mobilisation permenente’’’, a-t-il indiqué devant des militants acquis à sa cause.
Les députés Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj, tous deux responsables du PDS, ambitionnaient chacun de former et diriger le groupe parlementaire de l’opposition, enjeu d’une bataille parlementaire arbitrée par leurs collègues de la majorité.
Au terme d’une querelle de procédure qui a rythmé la vie de l’Assemblée nationale ces derniers jours, la liste proposée par M. Diagne a été retenue comme celle du groupe parlementaire de l’opposition, au grand dam de Mme Mbodj et de ses soutiens, parmi lesquels l’ancien président Abdoulaye Wade.
Depuis, cette frange de l’opposition, qui comprend d’autres responsables qui ne sont pas forcément du PDS, ne décolère pas contre cette décision qu’elle considère comme une « forfaiture » de la majorité à l’Assemblée nationale, qui soutiendrait Modou Diagne Fada.
APS