L’Assemblée nationale s’est réunie aujourd’hui, 12 juillet 2021, pour statuer sur le projet modifiant le code électoral. S’adressant au ministre de l’intérieur et à ses collègues députés, Serigne Mansour SY Djamil, n’a pas été du tout tendre avec le chef de l’État et le maire de la commune de Grand-Dakar.
Ce dernier a notamment insisté sur la place du processus électoral dans une démocratie. Apres s’être dit « animé par un sentiment de sidération » l’honorable député a affirmé avoir été amené à réfléchir sur l’attitude du président. Au finish dira t-il, «je me suis rendu compte que Macky sall ‘’gueweul bou reep thi kharé la, lou mou djingn kheb ko», parce que 2016 au cours du 1er dialogue j’avais dit qu’on avait deux priorités qui surdéterminent toutes les autres priorités, la gestion de nos ressources naturelles, mais la priorité la plus importante c’est le processus électoral. Sans le processus électoral on ne peut rien faire, c’est le socle, c’est la fondation. Sans cette fondation on ne peut rien faire, parce que processus électoral c’est la règle du jeu »
Cela fera dire à l’honorable député qu’au Sénégal, « nous en sommes à la phase infantile de notre démocratie, et cette phase infantile de notre démocratie nous en sommes à discuter de la règle du jeu et ici au Sénégal nous n’avons pas de règle du jeu. Celui qui décide des différents éléments de la règle du jeu c’est le président de la république. Il faudra qu’on change cette situation » a martelé le député.
Autre point abordé par le député Mansour Sy Djamil, est le problème des certificats de résidence. En effet, dira t-il, « en 2014 le maire de Grand-Dakar a gagné les élections en faisant venir des gens de son village en les déversant à Grand-Dakar. Nous étions en avance sur l’ensemble des candidats et nous avons perdus les élections. Et ceux qui ont été déversés étaient essentiellement des catholiques venant de son village »
Une déclaration qui n’a été du gout des autres députés, mais le député a tenu à attirer l’attention du ministre sur cette question.