Le fondateur de Carrefour autombiles, Amadou Bâ, n’arrive pas encore à récupérer la direction générale de l’établissement de crédit bail, Locafrique. Dans son combat avec son fils, Khadim Bâ, l’homme d’affaires cherche des alliés et est en train de bâtir une nouvelle garde.
En haut du pavé, il y a le député, Farba Ngom. Depuis l’implication de ce dernier dans le dossier, Bâ père a commencé à voir le bout du tunnel. il est le « conseiller, le confident et l’ami personnel », d’Amadou Bâ. Lobbyiste sur la place de Dakar, Farba Ngom n’a cessé de plaider son dossier auprès des autorités et a permis à l’homme d’affaires d’avoir de nouveaux contacts dans le gouvernement ou de bétonner sa défense avec des avocats rompus à la tâche.
L’autre homme de l’ombre qui travaille sur le dossier, c’est l’ancien greffier, Me Mamadou Diop. Ce dernier est devenu le monsieur justice de Bâ et lui sert d’interlocuteur auprès des journalistes. La dernière sortie de Bâ sur seneweb a été en partie organisée par Me Diop.
Ce dernier est d’ailleurs présent au conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (Sar) et devrait être un des pions de Bâ au niveau de Locafrique, à côté d’un autre soutien de « vieux », le nommé Amadou Sy, financier de talent et ancien proche de François Bakou d’Amsa.
… et impossibilité à trouver une caution de 3 milliards
Ces trois conseillers tentent de convaincre Amadou Bâ de payer la caution de 3 milliards pour pouvoir définitivement retrouver la présidence de Locafrique. Bâ père refuse de donner cette caution par principe, selon ses propres arguments. Cependant d’autres sources avancent l’impossibilité, en raisons de finances tendues, pour Amadou Bâ d’obtenir une telle somme.
En effet, le juge Demba Kandji, a, dans un arrêt de la Cour d’appel, demandé à ce que, pour retrouver les pouvoirs au sein de Locafrique, que Bâ puisse déposer la somme de trois milliards au niveau de la Caisse de dépôts et de consignations (CDC).
Endetté au niveau des banques, Amadou Bâ est aujourd’hui dans l’impossibilité de sortir en cash un pareil montant. Ce qui va prolonger son bras de fer avec son fils Khadim Bâ qui n’a pas encore abattu toutes ses cartes. Il continue d’avoir la haute main sur Locafrique. Cependant le père a envoyé plusieurs courriers aux banques partenaires pour leur demander de rompre leur collaboration avec la société financière. Ce qui n’a pas empêché à Locafrique de continuer à mener ses activités