Ils étaient très nombreux à occuper la voie publique pour attirer l’attention, à travers une marche autorisée sur les conséquences désastreuses de l’affectation de 10. 000 ha de terres à usage agricole à la société marocaine Afri Partners.
Ces centaines de manifestants de Dodel et de Démette, appuyés par les populations des localités environnantes, des organisations paysannes et autres structures de défense des intérêts des populations dans l’exploitation des ressources foncières comme l’ANCR, ont déclaré haut et fort, qu’ils sont catégoriquement opposés à la mise en œuvre de ce projet de développement agricole, que des privés marocains veulent réaliser dans une zone appartenant à ces deux communes du département de Podor.
Selon leur porte-parole, Amadou Sakho, « si les marocains s’installent dans cette zone et occupent l’espace vital, il n’y aura plus de terres de culture pour une vingtaine de villages, les terres d’élevage et les zones de pêche qui existaient avant la délimitation du projet ainsi que de nombreux hameaux, vont disparaître.
A en croire ce responsable du collectif des villages impactés par le projet, les marocains
risquent d’occuper toutes les surfaces habitables et plus de 30.000 paysans de la zone risquent d’en pâtir ». Ardo Sow, un ressortissant de la localité d’emboucher la même trompette pour dire « que la conséquence prévisible de l’installation des marocains à Dodel et à Démette, c’est la mort inéluctable de tous ces villages qui vivaient dignement de l’exploitation de leurs terres de culture et de leurs pâturages ». Ces manifestants ont souligné que ce sont les autorités administratives et municipales de Dodel et de Démette qui sont derrière ces investisseurs marocains. Ainsi, ils invitent le chef de l’Etat à intercéder en leur faveur auprès des services de l’administration, en vue de leur permettre d’empêcher la mise en œuvre de ce projet à Dodel. Une invite que les populations très en colère de ces communes espèrent malgré tout obtenir une suite favorable de la part des autorités étatiques avant que l’irréparable ne se produise comme ce fut le cas avec la commune de Fanaye où des évènements de ce genre ont entraîné des morts d’hommes que tout le monde regrette aujourd’hui.