Avec la recrudescence de l’émigration clandestine et son lot de morts, les programmes de lutte contre le chômage des jeunes sont auscultés.
Vendue aux Sénégalais en grandes pompes, la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (DER) qui peine à donner des résultats probants, s’est invité, hier jeudi, au débat des députés qui examinaient le projet de loi de finances 2021 à l’assemblée nationale.
Interpellant le Délégué général à la DER, Pape Amadou SARR, Aïda MBODJI estime qu’il n’a pas tout dit aux Sénégalais. Et, ajoute le député, en parlant de bénéficiaires qui auraient pris le chemin de l’Europe, le Délégué général à la DER se défausse sur des morts qui ne peuvent lui répondre. «Voilà un monsieur (Pape Amadou SARR, Ndlr) qui fait le tour du pays avec des milliards de F Cfa pour dire qu’il a financé tel nombre de jeunes. En tout cas, moi, dans ma commune, aucun jeune n’a reçu de financement. Je doute vraiment de la sincérité des chiffres qu’il avance. D’ailleurs, il dit que beaucoup de jeunes qu’il a financés ont pris cet argent pour payer des embarcations et braver la mer pour aller en Europe. Mais s’il le dit, c’est parce qu’il sait que beaucoup d’entre eux sont décédés dans la mer et ils ne peuvent pas lui répondre. Mais, il faut, aujourd’hui, qu’on établisse la liste des bénéficiaires», martèle Aïda MBODJI.